Session Posters 2014
Catégorie : Médicaments

ETUDE RESTROSPECTIVE DES FACTEURS DE RISQUE (FDR) DE SURDOSAGE AUX AVK CHEZ 81 PATIENTS OCTOGENAIRES HOSPITALISES EN GERIATRIE

Réf. 003 M
Delphine LAFORET1, Abderrezaq ZIANE1, Stéphanie GASCIOLLI2, Aimee TUYINDI2, Wafaa TOURID2, Fariba KABIRIAN1, Francis FAUVELLE2
1 : Geriatrie, GHI Le Raincy-Montfermeil, 93370 Montfermeil
2 : Pharmacie, GHI Le Raincy-Montfermeil, 93370 Montfermeil
Résumé du poster
Introduction : En gériatrie un certain nombre de situations cliniques requièrent l’utilisation des AVK, en particulier la fibrillation auriculaire. Les AVK sont la première cause d’hospitalisation pour effets indésirables. Nous avons mis en place une étude pour identifier les FDR liés aux surdosages aux AVK et pour connaître l’origine des variations d’INR.

Matériels & méthode : Etude rétrospective entre le 01 avril 2010 et le 31 décembre 2013. Durant cette période 81 patients âgés de plus de 80 ans et présentant une valeur d’INR > 3,5 ont été inclus. Les données du dossier médical ont été étudiées afin de noter les caractéristiques cliniques, les caractéristiques du traitement ainsi que le type d’hémorragie.

Résultats & discussion : L’étude a concerné 81 patients avec un sex-ratio de 0,47 ; 22% vivent en EHPAD. L’âge moyen était de 85,9± 4,8 ans, la valeur moyenne de la clairance de créatinine était de 44,5 ± 22,5 [5-123]ml/min ; 30% avaient une CLcr < 30 ml/min. Le taux d’albumine moyen de 29,3 ± 5,0 [19-40] g/l et la valeur moyenne de l’INR de 6,4 ± 2,6 [3,6-17,0]. L’étiologie des surdosages se répartie de la manière suivante : 45% syndrome infectieux, 25 % problème d’observance, 15% dénutrition et 11% insuffisance rénale chronique (IRC) avec déshydratation. Nous avons relevé 5% d’hémorragies digestives et urologiques graves, 20% d’hémorragies non graves, aucune hémorragie cérébrale et aucun décès. Les femmes ont développé plus fréquemment un surdosage (p<0,05).

Conclusion : Notre étude montre que les facteurs responsables de surdosages et d’instabilité de l’INR sont par ordre décroissant les syndromes infectieux, la mauvaise observance, la dénutrition et l’IRC. Les règles de bon usage (ANSM) ne sont pas appliquées dans la réévaluation du traitement lors de la mise sous antibiotiques ou lors d’aggravation de l’IRC. La dénutrition n’est pas prise en compte comme facteur de risque. L’adhésion des patients n’est pas satisfaisante et l’éducation thérapeutique des patients traités par AVK par les officinaux n’est pas encore suffisamment développée dans le territoire de santé. Un programme DPC sur la prise en charge médicamenteuse des sujets âgés, à destination des professionnels libéraux (médecins et pharmaciens) a été déposé par la filière gériatrique. La première séance est prévue au mois de décembre avec les anticoagulants oraux.

Mots clés : anti-vitamine K, surdosage, facteur de risque, observance