EVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES RELATIVES AUX MODALITÉS DE PRESCRIPTION DU PPSB (OCTAPLEX®) : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR 18 MOIS
Réf. 012 M
Sabine LEYLAVERGNE1, Maud BERGE1, Pascale FOLIOT1, Nada SABBAGH1
1 : PHARMACIE, SIMONE VEIL, 14 RUE DE SAINT PRIX, 95600 EAUBONNE
Résumé du poster
Introduction : Le PPSB (concentré de complexe prothrombique, Octaplex®) est indiqué dans la prise en charge des saignements et en prophylaxie péri-opératoire des accidents hémorragiques induits notamment par les antivitamines K (AVK). Plus récemment, il peut être utilisé dans le traitement (TT) des hémorragies survenues chez des patients sous nouvel anticoagulant oral (NACO) en l’absence d’antidote spécifique. La consommation de ce médicament hors GHS est en augmentation sur notre établissement et doit être maîtrisée dans le cadre du contrat de bon usage. Son mode de gestion (dotations, aux urgences, blocs opératoires et en réanimation, renouvelées sur prescription nominative) ne permet pas de contrôler la conformité de la prescription en temps réel. L’objectif est d’évaluer la conformité des prescriptions d’Octaplex® au regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé de 2008 et des propositions du Groupe d’intérêt en Hémostase Périopératoire de 2013.
Matériels & méthode : Etude rétrospective sur dossiers de tous les patients ayant reçu du PPSB de janvier 2013 à juin 2014, liste extraite du logiciel de traçabilité des MDS (Cristal-net). Les critères évalués sont: caractéristiques patients (sexe, âge, poids), type de TT anticoagulant (AC) et/ou antiagrégant plaquettaire, indication et posologie du PPSB, administration concomitante de vitamine K, atteinte de l’INR cible, délai de reprise de l’AC.
Résultats & discussion : 75 dossiers ont été étudiés : patients âgés en moyenne de 78 ans. Parmi eux, 84% sont sous AVK (Fluindione n=38, Warfarine n=12 , Acénocoumarol 4mg n=10 et 1mg n=3), 5% sous NACO (Dabigatran n=3, Rivaroxaban n=1) et pour 11% le traitement AC n’est pas renseigné. Un TT antiagrégant plaquettaire est associé dans 23% des cas.). L’indication est justifiée dans 91% des cas avec principalement l’hémorragie grave (intracrânienne, digestive) et les interventions chirurgicales (programmées ou non). Dans 9% l’indication n’est pas renseignée dans le dossier patient. La posologie a pu être vérifiée pour 56 patients (poids et INR renseignés). Les doses administrées ne sont conformes que dans 31%. 3 patients ont reçu une dose unique dépassant la dose maximale recommandée de 3000 UI ; les patients sous NACO ont reçu des doses supérieures à celles utilisées chez les patients sous AVK. La vitamine K est associée dans 55% des cas. L’INR cible < 1.5 est atteint dans 68 % des cas. 17 patients ont repris un TT AC (délai de reprise non exploitable) et 14 l’ont arrêté. La multiplicité des schémas thérapeutiques peut expliquer ces résultats.
Conclusion : Malgré le respect des indications aux référentiels, cette première évaluation met en évidence une utilisation inadaptée du PPSB liée au calcul de la dose et au suivi de l’INR. La sensibilisation aux recommandations et la mise en place d’un protocole interne du bon usage du PPSB, notamment dans le cadre des patients sous NACO s’avèrent nécessaires pour améliorer les pratiques et sécuriser la prise en charge des patients. Une seconde évaluation devra être mise en place pour évaluer l’impact de ces mesures correctives.
Mots clés : EPP, PPSB, BON USAGE, AVK, NACO
Matériels & méthode : Etude rétrospective sur dossiers de tous les patients ayant reçu du PPSB de janvier 2013 à juin 2014, liste extraite du logiciel de traçabilité des MDS (Cristal-net). Les critères évalués sont: caractéristiques patients (sexe, âge, poids), type de TT anticoagulant (AC) et/ou antiagrégant plaquettaire, indication et posologie du PPSB, administration concomitante de vitamine K, atteinte de l’INR cible, délai de reprise de l’AC.
Résultats & discussion : 75 dossiers ont été étudiés : patients âgés en moyenne de 78 ans. Parmi eux, 84% sont sous AVK (Fluindione n=38, Warfarine n=12 , Acénocoumarol 4mg n=10 et 1mg n=3), 5% sous NACO (Dabigatran n=3, Rivaroxaban n=1) et pour 11% le traitement AC n’est pas renseigné. Un TT antiagrégant plaquettaire est associé dans 23% des cas.). L’indication est justifiée dans 91% des cas avec principalement l’hémorragie grave (intracrânienne, digestive) et les interventions chirurgicales (programmées ou non). Dans 9% l’indication n’est pas renseignée dans le dossier patient. La posologie a pu être vérifiée pour 56 patients (poids et INR renseignés). Les doses administrées ne sont conformes que dans 31%. 3 patients ont reçu une dose unique dépassant la dose maximale recommandée de 3000 UI ; les patients sous NACO ont reçu des doses supérieures à celles utilisées chez les patients sous AVK. La vitamine K est associée dans 55% des cas. L’INR cible < 1.5 est atteint dans 68 % des cas. 17 patients ont repris un TT AC (délai de reprise non exploitable) et 14 l’ont arrêté. La multiplicité des schémas thérapeutiques peut expliquer ces résultats.
Conclusion : Malgré le respect des indications aux référentiels, cette première évaluation met en évidence une utilisation inadaptée du PPSB liée au calcul de la dose et au suivi de l’INR. La sensibilisation aux recommandations et la mise en place d’un protocole interne du bon usage du PPSB, notamment dans le cadre des patients sous NACO s’avèrent nécessaires pour améliorer les pratiques et sécuriser la prise en charge des patients. Une seconde évaluation devra être mise en place pour évaluer l’impact de ces mesures correctives.
Mots clés : EPP, PPSB, BON USAGE, AVK, NACO