PERFUSION CONTINUE DES ANTIBIOTIQUES : POURQUOI, LESQUELS, COMMENT ?
Réf. 016 M
Stéphanie sarah DHIFALLAH1, Bruno CASSARD1, Anne-lise LECAPITAINE2, Sylvain DIAMANTIS2, Maryse CAMUS1
1 : Pharmacie, CH Marc Jacquet, 2 rue Fréteau de Pény, 77011 MELUN
2 : Service médecine polyvalente et maladies infectieuses, CH Marc Jacquet, 2 rue Fréteau de Pény, 77011 MELUN
2 : Service médecine polyvalente et maladies infectieuses, CH Marc Jacquet, 2 rue Fréteau de Pény, 77011 MELUN
Résumé du poster
Introduction : L’efficacité d’une antibiothérapie dépend étroitement des caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques des antibiotiques utilisés. Pour les antibiotiques dont l´efficacité est temps-dépendante, le paramètre essentiel est la proportion du temps où la concentration sérique reste supérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI). Dans les états septiques sévères, l´idéal est d´obtenir une concentration sérique supérieure à plusieurs fois la CMI (7 à 8 fois). La perfusion intraveineuse à la seringue électrique (IVSE) en continu apparaît alors comme le mode d’administration à privilégier pour obtenir le succès clinique et prévenir l´apparition de mutants résistants. Les objectifs de cette étude sont d’identifier les antibiotiques pour lesquels l´administration IVSE en continu permet d´optimiser les paramètres pharmacologiques; de déterminer les conditions pratiques d´administration au vu des données de stabilité physico-chimique afin de proposer des recommandations.
Matériels & méthode : Les antibiotiques concernés par ce travail de recherche sont ceux dont l´efficacité est temps-dépendante, et qui sont utilisés dans les infections sévères au CH de Melun (septicémie, endocardite, infection ostéo-articulaire à la phase aiguë). Pour chacun de ces antibiotiques, une revue bibliographique de stabilité physico-chimique est effectuée en tenant compte de la méthodologie des études, des concentrations testées, des températures et des contenants utilisés.
Résultats & discussion : 10 candidats potentiels ont été sélectionnés initialement : cefazoline, cefotaxime, meropenem, piperacilline, piperacilline/tazobactam, ceftazidime, vancomycine, doripenem, cefoxitine, aztreonam. Les données de stabilité physico-chimique sont acceptables pour permettre une administration en IVSE en continu pour 7 antibiotiques parmi les 10. Des phénomènes de dégradation liés aux paramètres température et concentration ne permettent pas d’envisager une telle administration pour 3 molécules : cefotaxime, doripenem et meropenem. Pour les 7 autres antibiotiques, le nombre de seringues à préparer par 24h varie en fonction des antibiotiques et des posologies utilisées : 1 seringue /24h pour la vancomycine, 2 à 3 seringues pour aztreonam, cefazoline et cefoxitine et 3 à 4 seringues pour ceftazidime et piperacilline +/- tazobactam. Pour ces 7 antibiotiques, des recommandations sont rédigées à l’usage des équipes médicales et soignantes. Elles sont présentées sous forme de fiche par médicament recensant les modalités de conservation, les modalités de préparation, les modalités d’administration (durée de passage, débit) et les incompatibilités existantes avec d’autres médicaments et solutés.
Conclusion : Ce travail collaboratif entre les équipes d’infectiologie et de la pharmacie permet d’optimiser l’utilisation des antibiotiques temps-dépendants en validant des modalités pratiques de préparation et d’administration. Un second volet de cette étude sera mené prochainement, il concernera les antibiothérapies par voie injectable réalisées au domicile du patient.
Mots clés : antibiotique, perfusion continue, IVSE, administration
Matériels & méthode : Les antibiotiques concernés par ce travail de recherche sont ceux dont l´efficacité est temps-dépendante, et qui sont utilisés dans les infections sévères au CH de Melun (septicémie, endocardite, infection ostéo-articulaire à la phase aiguë). Pour chacun de ces antibiotiques, une revue bibliographique de stabilité physico-chimique est effectuée en tenant compte de la méthodologie des études, des concentrations testées, des températures et des contenants utilisés.
Résultats & discussion : 10 candidats potentiels ont été sélectionnés initialement : cefazoline, cefotaxime, meropenem, piperacilline, piperacilline/tazobactam, ceftazidime, vancomycine, doripenem, cefoxitine, aztreonam. Les données de stabilité physico-chimique sont acceptables pour permettre une administration en IVSE en continu pour 7 antibiotiques parmi les 10. Des phénomènes de dégradation liés aux paramètres température et concentration ne permettent pas d’envisager une telle administration pour 3 molécules : cefotaxime, doripenem et meropenem. Pour les 7 autres antibiotiques, le nombre de seringues à préparer par 24h varie en fonction des antibiotiques et des posologies utilisées : 1 seringue /24h pour la vancomycine, 2 à 3 seringues pour aztreonam, cefazoline et cefoxitine et 3 à 4 seringues pour ceftazidime et piperacilline +/- tazobactam. Pour ces 7 antibiotiques, des recommandations sont rédigées à l’usage des équipes médicales et soignantes. Elles sont présentées sous forme de fiche par médicament recensant les modalités de conservation, les modalités de préparation, les modalités d’administration (durée de passage, débit) et les incompatibilités existantes avec d’autres médicaments et solutés.
Conclusion : Ce travail collaboratif entre les équipes d’infectiologie et de la pharmacie permet d’optimiser l’utilisation des antibiotiques temps-dépendants en validant des modalités pratiques de préparation et d’administration. Un second volet de cette étude sera mené prochainement, il concernera les antibiothérapies par voie injectable réalisées au domicile du patient.
Mots clés : antibiotique, perfusion continue, IVSE, administration