Session Posters 2014
Catégorie : Pharmacotechnie

MISE EN PLACE DE LA PREPARATION ANTICIPEE NOMINATIVE D’ANTICANCEREUX A DOSES STANDARDS ARRONDIES

Réf. 064 PT
Marie CALLANQUIN1, Anaïs LOUBIÈRE1, Camille PICHARD1, Philippe ROUSSELOT2, Cécile CADOT1
1 : Pharmacie, Centre Hospitalier de Versailles, 177 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay
2 : Hémato-oncologie, Centre Hospitalier de Versailles, 177 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay
Résumé du poster
Introduction : En cancérologie, le calcul des doses prescrites repose principalement sur la surface corporelle (SC). De récentes publications présentent le concept de doses standards arrondies (DSA) qui permet la substitution de la dose calculée selon la SC par une DSA fixe, avec un arrondissement à +/-5% de la dose calculée (détermination d’intervalles standards de doses dont le point médian correspond à une DSA). Cette approche a été envisagée en hôpital de jour (HDJ) avec 3 objectifs : réduire le délai d’attente entre le «OK chimio» et l’administration, lisser l’activité croissante au sein de l’Unité de Reconstitution des Cytotoxiques (URC) (+14% entre 2013 et 2014) et réattribuer plus facilement les poches non administrées.

Matériels & méthode : Un groupe de travail pluridisciplinaire (médecins, pharmaciens, cadre infirmier et infirmières) a été constitué. Plusieurs molécules ont été retenues, selon les critères suivants : nombre de préparations/semaine, stabilité physico-chimique, homogénéité des doses prescrites, coût, ordre d’administration dans un protocole, durée de perfusion. Plusieurs DSA ont été calculées, grâce à l’étude rétrospective des posologies prescrites sur les 3 dernières années. Un maximum de variation toléré entre la DSA et la dose calculée selon la SC a été fixé à 5%. Les intervalles de doses calculés ont été redéfinis pour obtenir des intervalles continus sans chevauchement et adaptés aux posologies prescrites. Dans un premier temps (1 mois), les médecins ont arrondi les posologies. Dans un deuxième temps (2 mois et demi), la préparation anticipée nominative à J-1 a été réalisée.

Résultats & discussion : 3 molécules sont retenues : le rituximab, l’oxaliplatine et le paclitaxel. Les DSA proposées sont : rituximab 600, 650, 700, 750 mg, oxaliplatine, 110, 150, 175, 200 mg, paclitaxel 108, 120, 138, 300 mg. Après un mois d’arrondi des posologies, les DSA représentaient 73% des prescriptions de rituximab, 31% des oxaliplatine, 37% des paclitaxel. Après 2 mois et demi de préparation anticipée nominative, les DSA représentaient 79% des prescriptions de rituximab, 61% des oxaliplatine, 38% des paclitaxel. 143 poches ont été préparées de façon anticipée, dont 114 rituximab, 16 oxaliplatine, 13 paclitaxel. 8 préparations ont été réattribuées (5 rituximab, 3 oxaliplatine). Une seule préparation a été détruite (oxaliplatine). 55% des rituximab administrés dans l’établissement étaient préparés à l’avance, 16% des oxaliplatine, 16% des paclitaxel.

Conclusion : Le premier mois de test nous a montré la faisabilité d’une telle approche. Dès lors que la pharmacie a commencé la préparation anticipée, l’organisation de l’URC a été optimisée. En revanche, les médecins et les infirmières doivent revoir leurs modalités de prise en charge du patient. Au vu de ces 3 mois d’essai, la préparation anticipée nominative des 3 molécules testées est réalisée en routine. Des réflexions sont menées pour étendre ce travail à d’autres molécules, et améliorer l´organisation de l´HDJ.

Mots clés : Chimiothérapie, Préparation anticipée, Doses Standards Arrondies