PEUT-ON S’AFFRANCHIR DE L’UTILISATION DU PHOSPHATE MONO-DIPOTASSIQUE EN NUTRITION PARENTÉRALE ?
Réf. 050 PT
Camille IMBERT1, Cyrille CROS1, Joelle BORDENAVE1, Fethi NADJI1, Guy BENOIT1
1 : Pharmacie, Trousseau, 26 avenue du docteur Arnold Netter, 75012 Paris
Résumé du poster
Introduction : Actuellement, deux sources de phosphate sont disponibles pour la fabrication des préparations de nutrition parentérale (PNP) : le Glucose-1-Phosphate disodique (Phocytan®) et le phosphate mono-dipotassique (PMDK) fabriqué par l’Agence Générale des Equipements et Produits de Santé (AGEPS). Ces 2 spécialités de concentrations très différentes en phosphore apportent respectivement du sodium pour le Phocytan® et du potassium pour le PMDK. Un éventuel arrêt de commercialisation du PMDK, contraindrait le pharmacien à ajuster les teneurs en sodium et/ou phosphore pour respecter au mieux la prescription. L’objectif de cette étude est d’évaluer la proportion de ces ajustements de posologies et leurs impacts sur la prescription avec l’utilisation exclusive du Phocytan®.
Matériels & méthode : Une première étude rétrospective menée sur 5 jours (soit 144 prescriptions analysées) a permis d’identifier les services prescripteurs concernés par des modifications de prescriptions. Une seconde analyse rétrospective des prescriptions de ces services, a été réalisée sur 12 jours (soit 127 prescriptions analysées) afin d’évaluer la proportion de prescriptions impactées et de quantifier pour celles-ci l’écart entre prescription initiale en sodium et phosphore et les modifications induites par l’utilisation du Phocytan® seul. Les contraintes liées à l’automate EM2400 Baxter (volume minimum pompé, présence d’eau indispensable) ont été prises en compte. Trois situations ont été simulées : maintien de l’apport en sodium et modification de l’apport en phosphore, maintien de l’apport en phosphore et modification de l’apport en sodium, modification des deux éléments pour minorer les écarts à la prescription initiale.
Résultats & discussion : Les services prescripteurs concernés par une éventuelle modification de prescription (teneur en sodium et/ou teneur en phosphore) en cas de passage au Phocytan® seul sont la réanimation néonatale et la néonatalogie. 15,7% (20/127) des prescriptions analysées extraites de ces 2 services auraient dû être modifiées en cas d’arrêt d’utilisation du PMDK. En cas de nécessaires modifications, les écarts relatifs (et absolus) médians ont été calculés : 28% (0,43mEq/kg) en cas de modification du sodium seul, -31% (-8,40mg/kg) en cas de modification du phosphore seul et respectivement 10% (0,16mEq/kg) et -19% (-6,12mEq/kg) en cas de modification conjointe du sodium et du phosphore. Les écarts relatifs maximums obtenus sont : 333% (1,65mEq/kg) en cas de modification du sodium seul, - 87% (- 26,04 mEq/kg) en cas de modification du phosphore seul et respectivement 127% (0,63mEq/kg) et -54% (-16,14mEq/kg) en cas de modification conjointe du sodium et du phosphore.
Conclusion : Le nombre de prescriptions modifiées ainsi que les écarts mesurés entre prescription initiale et modifiée, concernant la teneur en sodium, en phosphore ou les deux paramètres conjointement, sont jugés trop importants. Au vu de ces résultats, l’arrêt d’utilisation du PMDK dans la fabrication des PNP semblerait être une erreur avec des répercussions sur la bonne prise en charge des patients de néonatalogie.
Mots clés : nutrition parentérale, pédiatrie, phosphate
Matériels & méthode : Une première étude rétrospective menée sur 5 jours (soit 144 prescriptions analysées) a permis d’identifier les services prescripteurs concernés par des modifications de prescriptions. Une seconde analyse rétrospective des prescriptions de ces services, a été réalisée sur 12 jours (soit 127 prescriptions analysées) afin d’évaluer la proportion de prescriptions impactées et de quantifier pour celles-ci l’écart entre prescription initiale en sodium et phosphore et les modifications induites par l’utilisation du Phocytan® seul. Les contraintes liées à l’automate EM2400 Baxter (volume minimum pompé, présence d’eau indispensable) ont été prises en compte. Trois situations ont été simulées : maintien de l’apport en sodium et modification de l’apport en phosphore, maintien de l’apport en phosphore et modification de l’apport en sodium, modification des deux éléments pour minorer les écarts à la prescription initiale.
Résultats & discussion : Les services prescripteurs concernés par une éventuelle modification de prescription (teneur en sodium et/ou teneur en phosphore) en cas de passage au Phocytan® seul sont la réanimation néonatale et la néonatalogie. 15,7% (20/127) des prescriptions analysées extraites de ces 2 services auraient dû être modifiées en cas d’arrêt d’utilisation du PMDK. En cas de nécessaires modifications, les écarts relatifs (et absolus) médians ont été calculés : 28% (0,43mEq/kg) en cas de modification du sodium seul, -31% (-8,40mg/kg) en cas de modification du phosphore seul et respectivement 10% (0,16mEq/kg) et -19% (-6,12mEq/kg) en cas de modification conjointe du sodium et du phosphore. Les écarts relatifs maximums obtenus sont : 333% (1,65mEq/kg) en cas de modification du sodium seul, - 87% (- 26,04 mEq/kg) en cas de modification du phosphore seul et respectivement 127% (0,63mEq/kg) et -54% (-16,14mEq/kg) en cas de modification conjointe du sodium et du phosphore.
Conclusion : Le nombre de prescriptions modifiées ainsi que les écarts mesurés entre prescription initiale et modifiée, concernant la teneur en sodium, en phosphore ou les deux paramètres conjointement, sont jugés trop importants. Au vu de ces résultats, l’arrêt d’utilisation du PMDK dans la fabrication des PNP semblerait être une erreur avec des répercussions sur la bonne prise en charge des patients de néonatalogie.
Mots clés : nutrition parentérale, pédiatrie, phosphate