ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES DANS LA PRISE EN CHARGE DES INFECTIONS MÉNINGÉES NOSOCOMIALES EN NEUROCHIRURGIE ET RÉANIMATION.
Réf. 028 PP
Marion BRAULT1, Anne-solène MONFORT1, Alain SERMET2, Florence BEKAERT3, Emmanuelle ADVENIER-IAKOVLEV1
1 : Service Pharmacie, Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
2 : Service Neuro-réanimation, Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
3 : Equipe Opérationnelle d´Hygiène, Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
2 : Service Neuro-réanimation, Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
3 : Equipe Opérationnelle d´Hygiène, Centre Hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
Résumé du poster
Introduction : Les infections méningées nosocomiales (IMN) sont des infections de diagnostic et de prise en charge difficile notamment en neurochirurgie. Il n’existe pas de recommandations pour le traitement de ces infections dans un contexte nosocomial et chaque établissement les établit selon, entre autres, son écologie locale. L’évaluation régulière de l’adéquation entre l’utilisation des antibiotiques et l’évolution de cette écologie est donc importante. L’objectif de notre étude était d’évaluer la prise en charge thérapeutique des IMN et la conformité aux recommandations de l’établissement.
Matériels & méthode : Un audit rétrospectif a été réalisé incluant tous les patients ayant présenté une IMN hospitalisés en neurochirurgie ou en réanimation entre janvier 2015 et mars 2016. Une équipe pluridisciplinaire, regroupant référents anti-infectieux (anesthésiste-réanimateur, biologiste) et pharmaciens, a étudié pour chaque patient : le dossier médical, les prescriptions d’anti-infectieux, les résultats bactériologiques, l´adéquation des traitements à l’antibiogramme et aux recommandations de l’établissement.
Résultats & discussion : Dix-huit patients ont reçu une antibiothérapie dans les indications : méningite (72%), infection de dérivation ventriculaire externe (17%) et abcès cérébral/empyème (11%). Seize patients ont reçu un traitement probabiliste. Il était conforme aux recommandations de l’établissement (C ;69%), non conforme mais justifié (J ;6%) ou non conforme (NC ;25%). Majoritairement associés en bithérapies (63%), les médicaments les plus prescrits étaient : céfotaxime (11), linézolide (8), fosfomycine (6) et ciprofloxacine (5). Neuf infections ont été documentées principalement à Staphylococcus aureus meti S (4), Staphylococcus epidermidis meti S (2), Klebsiella pneumoniae à betalactamase à spectre élargi (1). Huit patients ont reçu un traitement documenté réévalué selon l’antibiogramme dans 75% des cas. Ces traitements étaient : C (50%), NC (38%) et J (12%).
Conclusion : Les prescriptions sont majoritairement conformes aux recommandations de l’hôpital (63%) ou justifiées lorsqu’elles ne l’étaient pas (8%). Le faible taux de documentation bactériologique (44%) complique la prise en charge thérapeutique des IMN par le choix empirique de bi voire tri-thérapie combinant des molécules à large spectre favorisant l’émergence de résistances dans un contexte nosocomial. Cependant, la seule bactérie multi résistante documentée provenait d’un patient déjà porteur à son admission, ce qui est rassurant. La fosfomycine est restée largement utilisée en probabiliste pour sa très bonne diffusion méningée et son large spectre. Cette évaluation pluridisciplinaire des pratiques a permis une mise à jour des recommandations locales en tenant compte du contexte et des publications nationales et internationales récentes. La fosfomycine, sera désormais réservée aux infections documentées à germes multi résistants. Ces nouvelles recommandations permettent une mise à jour de la formation des médecins à une prise en charge complexe et évolutive. Leur application devra être réévaluée.
Mots clés : Infection méningée nosocomiale, Antibiothérapie, Recommandations, Audit rétrospectif, Etude pluridisciplinaire
Matériels & méthode : Un audit rétrospectif a été réalisé incluant tous les patients ayant présenté une IMN hospitalisés en neurochirurgie ou en réanimation entre janvier 2015 et mars 2016. Une équipe pluridisciplinaire, regroupant référents anti-infectieux (anesthésiste-réanimateur, biologiste) et pharmaciens, a étudié pour chaque patient : le dossier médical, les prescriptions d’anti-infectieux, les résultats bactériologiques, l´adéquation des traitements à l’antibiogramme et aux recommandations de l’établissement.
Résultats & discussion : Dix-huit patients ont reçu une antibiothérapie dans les indications : méningite (72%), infection de dérivation ventriculaire externe (17%) et abcès cérébral/empyème (11%). Seize patients ont reçu un traitement probabiliste. Il était conforme aux recommandations de l’établissement (C ;69%), non conforme mais justifié (J ;6%) ou non conforme (NC ;25%). Majoritairement associés en bithérapies (63%), les médicaments les plus prescrits étaient : céfotaxime (11), linézolide (8), fosfomycine (6) et ciprofloxacine (5). Neuf infections ont été documentées principalement à Staphylococcus aureus meti S (4), Staphylococcus epidermidis meti S (2), Klebsiella pneumoniae à betalactamase à spectre élargi (1). Huit patients ont reçu un traitement documenté réévalué selon l’antibiogramme dans 75% des cas. Ces traitements étaient : C (50%), NC (38%) et J (12%).
Conclusion : Les prescriptions sont majoritairement conformes aux recommandations de l’hôpital (63%) ou justifiées lorsqu’elles ne l’étaient pas (8%). Le faible taux de documentation bactériologique (44%) complique la prise en charge thérapeutique des IMN par le choix empirique de bi voire tri-thérapie combinant des molécules à large spectre favorisant l’émergence de résistances dans un contexte nosocomial. Cependant, la seule bactérie multi résistante documentée provenait d’un patient déjà porteur à son admission, ce qui est rassurant. La fosfomycine est restée largement utilisée en probabiliste pour sa très bonne diffusion méningée et son large spectre. Cette évaluation pluridisciplinaire des pratiques a permis une mise à jour des recommandations locales en tenant compte du contexte et des publications nationales et internationales récentes. La fosfomycine, sera désormais réservée aux infections documentées à germes multi résistants. Ces nouvelles recommandations permettent une mise à jour de la formation des médecins à une prise en charge complexe et évolutive. Leur application devra être réévaluée.
Mots clés : Infection méningée nosocomiale, Antibiothérapie, Recommandations, Audit rétrospectif, Etude pluridisciplinaire