VALSE EN QUATRE TEMPS DES VALPROATE
Réf. 007 M
Dan-thanh HOANG NGUYEN1, Johan ABDOUL1, Matthieu DELION1, Helene BARRETEAU1, Juliette OLIARY1
1 : PHARMACIE, LARIBOISIERE, 2 RUE AMBROISE PARE, 75010 PARIS
Résumé du poster
Introduction : Notre établissement est passé de la Dépakine Chrono® au Valproate de sodium cp LP générique en mars 2016. Notre logiciel de prescription, Phédra [Génois] V6 web (base de données Thésorimed), propose au médecin, après saisie de « DEPAK », toutes les spécialités commençant par « DEPAK… » (DEPAKine*, DEPAKote*) et toutes celles contenant le même principe actif (acide valproïque). En octobre 2016, à l’occasion du passage en dispensation nominative du valproate avec analyse pharmaceutique systématique, des erreurs ont été détectées, notamment prescription de Valproate (forme non LP) à la place de la forme LP. L’hypothèse causale était celle de libellés confusionnants dans le référentiel médicament. Nous avons souhaité valider cette hypothèse
Matériels & méthode : Analyse de toutes les prescriptions Phédra de valproate per os (formes sèches) sur 4 périodes d’un mois : trois en rétrospectif (P1, P2, P3), une (P4) en prospectif après modification du libellé : « VALPROATE DE SODIUM LP (CP DE 500 MG) » en « VALPROATE LP (CP DE 500 MG)[=DEPAKINE CHRONO] » ; comparaison des prescriptions au compte rendu médical (CR) (logiciel Middlecare).
Libellés pour le prescripteur :
P1 (10/2015) : Valproate cp [=Dépakine*] et Dépakine Chrono cp
P2 et P3 (04/2016 et 10/2016) : Valproate cp [=Dépakine*] et Valproate LP cp (P2 : analyse à postériori des dossiers ; P3 : analyse pharmaceutique prospective systématique)
P4 (01/2017) : Valproate cp [=Dépakine*] et Valproate LP cp [=Dépakine Chrono*](analyse pharmaceutique prospective systématique)
Résultats & discussion : 54 prescriptions ont été analysées.
P1 (Dépakine Chrono® princeps au livret) : 11 prescriptions sur 12 (92 %) conformes aux CR (prescription discordante : Valproate non LP au lieu de Dépakine Chrono®).
P2 et P3 (changement de marché : Dépakine Chrono® remplacé par le générique Valproate LP*) : 19 prescriptions sur 30 (63 %) conformes aux CR. Sur les 11 prescriptions discordantes : 7 Valproate (non LP) au lieu de Valproate LP ; 2 Valproate LP au lieu de Valproate (non LP) ; 2 Valproate LP au lieu de Dépakote®.
P4 (ajout de « =Dépakine Chrono* » au libellé du générique Valproate LP*) : 11 prescriptions sur 12 (92 %) conformes aux CR (prescription discordante : Valproate non LP au lieu de Valproate LP).
La franche diminution des erreurs de prescription après ajout de la mention « =Dépakine Chrono* » à la fin du libellé du générique conforte notre hypothèse d’erreur de nomenclature, et peut s’expliquer par une tendance du prescripteur à sélectionner plus volontiers un libellé contenant un nom du princeps.
Conclusion : Les erreurs dites de nomenclature sont fréquentes. Dans les logiciels d’aide à la prescription médicamenteuse, l’affichage du nom du princeps, en plus de celui de la DCI, apparait comme un outil de détrompage utile, y compris pour les génériques, surtout lorsque cohabitent dans un même hôpital des princeps et des génériques pour une même substance active. Une gestion rigoureuse de la base médicamenteuse est donc primordiale, relève de la responsabilité pharmaceutique et participe à la lutte contre la e-iatrogénie.
Mots clés : erreur médicamenteuse, logiciel d´aide à la prescription, analyse pharmaceutique, e-iatrogénie, sécurisation de la prise en charge médicamenteuse
Matériels & méthode : Analyse de toutes les prescriptions Phédra de valproate per os (formes sèches) sur 4 périodes d’un mois : trois en rétrospectif (P1, P2, P3), une (P4) en prospectif après modification du libellé : « VALPROATE DE SODIUM LP (CP DE 500 MG) » en « VALPROATE LP (CP DE 500 MG)[=DEPAKINE CHRONO] » ; comparaison des prescriptions au compte rendu médical (CR) (logiciel Middlecare).
Libellés pour le prescripteur :
P1 (10/2015) : Valproate cp [=Dépakine*] et Dépakine Chrono cp
P2 et P3 (04/2016 et 10/2016) : Valproate cp [=Dépakine*] et Valproate LP cp (P2 : analyse à postériori des dossiers ; P3 : analyse pharmaceutique prospective systématique)
P4 (01/2017) : Valproate cp [=Dépakine*] et Valproate LP cp [=Dépakine Chrono*](analyse pharmaceutique prospective systématique)
Résultats & discussion : 54 prescriptions ont été analysées.
P1 (Dépakine Chrono® princeps au livret) : 11 prescriptions sur 12 (92 %) conformes aux CR (prescription discordante : Valproate non LP au lieu de Dépakine Chrono®).
P2 et P3 (changement de marché : Dépakine Chrono® remplacé par le générique Valproate LP*) : 19 prescriptions sur 30 (63 %) conformes aux CR. Sur les 11 prescriptions discordantes : 7 Valproate (non LP) au lieu de Valproate LP ; 2 Valproate LP au lieu de Valproate (non LP) ; 2 Valproate LP au lieu de Dépakote®.
P4 (ajout de « =Dépakine Chrono* » au libellé du générique Valproate LP*) : 11 prescriptions sur 12 (92 %) conformes aux CR (prescription discordante : Valproate non LP au lieu de Valproate LP).
La franche diminution des erreurs de prescription après ajout de la mention « =Dépakine Chrono* » à la fin du libellé du générique conforte notre hypothèse d’erreur de nomenclature, et peut s’expliquer par une tendance du prescripteur à sélectionner plus volontiers un libellé contenant un nom du princeps.
Conclusion : Les erreurs dites de nomenclature sont fréquentes. Dans les logiciels d’aide à la prescription médicamenteuse, l’affichage du nom du princeps, en plus de celui de la DCI, apparait comme un outil de détrompage utile, y compris pour les génériques, surtout lorsque cohabitent dans un même hôpital des princeps et des génériques pour une même substance active. Une gestion rigoureuse de la base médicamenteuse est donc primordiale, relève de la responsabilité pharmaceutique et participe à la lutte contre la e-iatrogénie.
Mots clés : erreur médicamenteuse, logiciel d´aide à la prescription, analyse pharmaceutique, e-iatrogénie, sécurisation de la prise en charge médicamenteuse