LE DOSSIER PHARMACEUTIQUE EST-IL UNE SOURCE RÉELLEMENT INFORMATIVE POUR LA CONCILIATION MÉDICAMENTEUSE ?
Réf. 001 M
Daniela MARQUET1, Jérémy LERAUT1, Charlène ADNOT1, Aurélie BARRAIL-TRAN1, Sylvie RASPAUD1, Sylvain DROUOT1
1 : Service Pharmacie, Hôpital Bicêtre, 78 Rue du Général Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Résumé du poster
Introduction : Le Dossier Pharmaceutique (DP) centralise la liste des dispensations de médicaments en ville avec ou sans ordonnance survenues au cours des quatre derniers mois. Notre objectif est d’évaluer la pertinence du DP comme source d’information en conciliation médicamenteuse d’entrée dans un Centre Hospitalo-Universitaire.
Matériels & méthode : A l’admission du patient dans le service de Neurologie adulte (26 lits), un interne et un externe en pharmacie collectent la liste exhaustive des médicaments pris par le patient, appelée bilan médicamenteux optimisé (BMO). Les sources d’informations disponibles sont parmi les suivantes : le dossier patient, l’entretien avec le médecin traitant, le pharmacien d’officine, le patient et/ou la famille, l’ordonnance du patient, ses médicaments personnels apportés et le DP si la carte vitale est disponible. Entre le 3 avril et le 13 juin 2018, nous avons recueilli pour chaque patient concilié le nombre de divergences intentionnelles (DI) et non intentionnelles (DNI) entre BMO et ordonnance médicale à l’admission ainsi que leurs sources d’origine. Les comparaisons de moyennes des divergences et des DNI ont été réalisées respectivement à l’aide des Test de Student et de Wilcoxon – Mann Whitney pour un seuil de significativité de 5%.
Résultats & discussion : Sur les 103 conciliations réalisées, 27 accès au DP (26%) ont été possibles.
En moyenne, nous avons eu recours à 2,6 sources d’information par patient (n=103). L’accès au DP nous a permis d’atteindre une moyenne de 3,3 sources contre seulement 2,3 sources en son absence, permettant de répondre aux exigences de la HAS (≥3 sources). Le DP est la 4ème source utilisée après l’entretien patient (n=84, 81,6%), l’entretien officinal (n=63, 61,2%) et les ordonnances du patient (n=35, 34%).
Sur la totalité des conciliations, 92 divergences ont été identifiées dont 65 DNI. Sur les 27 conciliations avec DP, 39 divergences ont été identifiées dont 34 DNI. L’accès au DP a ainsi permis d’identifier 2,1 fois plus de divergences (DNI + DI) par patient (1,4 versus 0,7 ; p= 0,034) et 3,1 fois plus de DNI par patient (1,3 versus 0,4 ; p=0,00016).
Sur les conciliations avec DP, 12 des 34 DNI (35 %) n’auraient pu être détectées sans sa consultation : il s’agissait de 10 omissions de médicaments et 2 modifications de posologie.
Parmi les sources de DNI sur l’ensemble des conciliations (n=103), le DP apparait comme la 2ème source informative (45,5%, n=15) après l’entretien officinal (51,5%, n=17).
Conclusion : Le DP est la 4e source utilisée en conciliation mais la 2e source d’identification des DNI. De plus, c’est une source d’informations exclusives, facile et rapide à consulter. Cependant son utilisation est limitée par son déploiement (49,2% de la population française en 2015, Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens). Depuis cette étude, le DP est systématiquement recherché et nous permettra de valider ces résultats sur une plus grande population.
Mots clés : Dossier Pharmaceutique, Conciliation médicamenteuse, Pharmacie clinique
Matériels & méthode : A l’admission du patient dans le service de Neurologie adulte (26 lits), un interne et un externe en pharmacie collectent la liste exhaustive des médicaments pris par le patient, appelée bilan médicamenteux optimisé (BMO). Les sources d’informations disponibles sont parmi les suivantes : le dossier patient, l’entretien avec le médecin traitant, le pharmacien d’officine, le patient et/ou la famille, l’ordonnance du patient, ses médicaments personnels apportés et le DP si la carte vitale est disponible. Entre le 3 avril et le 13 juin 2018, nous avons recueilli pour chaque patient concilié le nombre de divergences intentionnelles (DI) et non intentionnelles (DNI) entre BMO et ordonnance médicale à l’admission ainsi que leurs sources d’origine. Les comparaisons de moyennes des divergences et des DNI ont été réalisées respectivement à l’aide des Test de Student et de Wilcoxon – Mann Whitney pour un seuil de significativité de 5%.
Résultats & discussion : Sur les 103 conciliations réalisées, 27 accès au DP (26%) ont été possibles.
En moyenne, nous avons eu recours à 2,6 sources d’information par patient (n=103). L’accès au DP nous a permis d’atteindre une moyenne de 3,3 sources contre seulement 2,3 sources en son absence, permettant de répondre aux exigences de la HAS (≥3 sources). Le DP est la 4ème source utilisée après l’entretien patient (n=84, 81,6%), l’entretien officinal (n=63, 61,2%) et les ordonnances du patient (n=35, 34%).
Sur la totalité des conciliations, 92 divergences ont été identifiées dont 65 DNI. Sur les 27 conciliations avec DP, 39 divergences ont été identifiées dont 34 DNI. L’accès au DP a ainsi permis d’identifier 2,1 fois plus de divergences (DNI + DI) par patient (1,4 versus 0,7 ; p= 0,034) et 3,1 fois plus de DNI par patient (1,3 versus 0,4 ; p=0,00016).
Sur les conciliations avec DP, 12 des 34 DNI (35 %) n’auraient pu être détectées sans sa consultation : il s’agissait de 10 omissions de médicaments et 2 modifications de posologie.
Parmi les sources de DNI sur l’ensemble des conciliations (n=103), le DP apparait comme la 2ème source informative (45,5%, n=15) après l’entretien officinal (51,5%, n=17).
Conclusion : Le DP est la 4e source utilisée en conciliation mais la 2e source d’identification des DNI. De plus, c’est une source d’informations exclusives, facile et rapide à consulter. Cependant son utilisation est limitée par son déploiement (49,2% de la population française en 2015, Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens). Depuis cette étude, le DP est systématiquement recherché et nous permettra de valider ces résultats sur une plus grande population.
Mots clés : Dossier Pharmaceutique, Conciliation médicamenteuse, Pharmacie clinique