ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES PORTANT SUR LES PRESCRIPTIONS DE PARACÉTAMOL : QUAND LE MÉDICAMENT LE PLUS PRESCRIT N’EST PAS FORCÉMENT LE MIEUX PRESCRIT
Réf. 002 M
Ehsane PREMDJEE1, Françoise COUDERC1, Patrice CHAMPION1, Julien GANDIOL1, Nathalie MARCHISET1
1 : Pharmacie, Centre Hospitalier de Mayotte, Rue de l´hôpital
BP 04, 97600 Mamoudzou
Résumé du poster
Introduction : Le centre hospitalier de Mayotte comprend un site principal et 5 hôpitaux périphériques. Le Paracétamol est le médicament le plus prescrit aux patients ambulatoires. Pourtant il est aussi un de ceux qui génère le plus d’interventions pharmaceutiques (IP). La récurrence de ces IP a conduit à la mise en place d’une évaluation des pratiques professionnelles (EPP).
Nous avons voulu évaluer les pratiques de prescriptions du paracétamol, puis mettre en place des mesures correctives adaptées.
Matériels & méthode : Une étude prospective a été lancée, par un recueil des pratiques sur une grille Excel constituée de 21 critères portant sur la conformité de l’ordonnance, l’analyse pharmaceutique et les actions pharmaceutiques induites. L’EPP a été réalisée sur l’intégralité des prescriptions de Paracétamol d’une journée complète dans chaque hôpital périphérique, par le pharmacien référent. Une fois colligés, les résultats ont été analysés.
Résultats & discussion : Sur un total de 893 prescriptions issues de 71 prescripteurs différents (62 séniors, 1 interne et 8 sages-femmes), 516 (57.8%) comportaient du Paracétamol.
Sur un certain nombre d’items, les pratiques étaient conformes : date de l’ordonnance (99%), identification (100%) et date de naissance (99%) du patient, identification et signature du prescripteur (98%), dosage (95%) et posologie (96%) sont précisés sur l’ordonnance, peu de sur (9%) ou sous (3%) dosage des posologies, ni d’interactions (1%) ou contre-indications (1%) médicamenteuses.
Néanmoins, d’autres pratiques ne sont pas conformes : poids du patient (19%) et durée (11%) non précisés, galénique non indiquée (84%), indication non documentée (23%), ou non adaptée (9%), fréquence de prise trop élevée (28%), galénique non appropriée (23%), spécialité non référencée à l’hôpital (25%). 84% des ordonnances ont nécessité une intervention du pharmacien.
Le taux de conformité global ressort à 83.9 %.
Conclusion : La fréquence de prescription du Paracétamol entraîne un risque de baisse de vigilance. La restitution des résultats auprès des prescripteurs a été l’occasion de rappeler les risques liés aux prises trop rapprochées, la nécessité d’une vigilance accrue en présence des personnes de petit poids, potentiellement dénutries, ou à consommation fréquente. Il leur a été demandé de privilégier la dose efficace à la dose maximale. Une réévaluation des pratiques sera effectuée dans 6 mois.
Mots clés : Évaluation des Pratiques Professionnelles , Paracétamol, Bon usage, Sécurisation prescription
Nous avons voulu évaluer les pratiques de prescriptions du paracétamol, puis mettre en place des mesures correctives adaptées.
Matériels & méthode : Une étude prospective a été lancée, par un recueil des pratiques sur une grille Excel constituée de 21 critères portant sur la conformité de l’ordonnance, l’analyse pharmaceutique et les actions pharmaceutiques induites. L’EPP a été réalisée sur l’intégralité des prescriptions de Paracétamol d’une journée complète dans chaque hôpital périphérique, par le pharmacien référent. Une fois colligés, les résultats ont été analysés.
Résultats & discussion : Sur un total de 893 prescriptions issues de 71 prescripteurs différents (62 séniors, 1 interne et 8 sages-femmes), 516 (57.8%) comportaient du Paracétamol.
Sur un certain nombre d’items, les pratiques étaient conformes : date de l’ordonnance (99%), identification (100%) et date de naissance (99%) du patient, identification et signature du prescripteur (98%), dosage (95%) et posologie (96%) sont précisés sur l’ordonnance, peu de sur (9%) ou sous (3%) dosage des posologies, ni d’interactions (1%) ou contre-indications (1%) médicamenteuses.
Néanmoins, d’autres pratiques ne sont pas conformes : poids du patient (19%) et durée (11%) non précisés, galénique non indiquée (84%), indication non documentée (23%), ou non adaptée (9%), fréquence de prise trop élevée (28%), galénique non appropriée (23%), spécialité non référencée à l’hôpital (25%). 84% des ordonnances ont nécessité une intervention du pharmacien.
Le taux de conformité global ressort à 83.9 %.
Conclusion : La fréquence de prescription du Paracétamol entraîne un risque de baisse de vigilance. La restitution des résultats auprès des prescripteurs a été l’occasion de rappeler les risques liés aux prises trop rapprochées, la nécessité d’une vigilance accrue en présence des personnes de petit poids, potentiellement dénutries, ou à consommation fréquente. Il leur a été demandé de privilégier la dose efficace à la dose maximale. Une réévaluation des pratiques sera effectuée dans 6 mois.
Mots clés : Évaluation des Pratiques Professionnelles , Paracétamol, Bon usage, Sécurisation prescription