ÉVALUATION DES PRATIQUES DE PRESCRIPTION DE FACTEURS DE CROISSANCE GRANULOCYTAIRE EN MÉDECINE INTERNE
Réf. 011 M
Jean-stéphane GIRAUD1, Julie GIRAUD1, Jean-françois ALEXANDRA2, Chloé TESMOINGT1
1 : Pharmacie, Bichat (Hôpitaux universitaires Paris Nord Val-de-Seine, AP-HP), 46 Rue Henri Huchard, 75018 Paris
2 : Médecine Interne, Bichat (Hôpitaux universitaires Paris Nord Val-de-Seine, AP-HP), 46 Rue Henri Huchard, 75018 Paris
2 : Médecine Interne, Bichat (Hôpitaux universitaires Paris Nord Val-de-Seine, AP-HP), 46 Rue Henri Huchard, 75018 Paris
Résumé du poster
Introduction : La survenue de neutropénies fébriles (NF) avec le risque de complications infectieuses est un effet indésirable (EI) majeur des anticancéreux. Les facteurs de croissance granulocytaire (G-CSF) permettent entre autre de réduire le nombre d’épisodes de neutropénie et la consommation d’antibiotiques. Bien qu’aucune recommandation officielle n’existe en France, plusieurs sociétés savantes (National Comprehensive Cancer Network, et l‘European Organisation for Research and Treatment of Cancer, Journal of Pharmacovigilance) recommandent une utilisation en curatif, et en prévention primaire (en fonction du risque de NF) ou secondaire.
L’objectif est d’évaluer les pratiques de prescription du G-CSF chez les patients traités dans un service de médecine interne (MI), en les confrontant aux recommandations internationales (RI).
Matériels & méthode : Une étude rétrospective a été menée sur les patients ayant reçu une cure de chimiothérapie pour un cancer solide au cours d’une hospitalisation en MI entre janvier 2015 et février 2018. Les données suivantes ont été recueillies via le dossier informatique : âge, sexe, protocole de chimiothérapie et type de cancer (pour le calcul du risque de NF), molécule de G-CSF administrée, indication, durée de traitement et délai moyen d’instauration après le début de la cure, et les EI inattendus. Les prescriptions de G-CSF ont été confrontées aux RI pour savoir si elles étaient conformes en fonction du risque de NF pour la prévention primaire.
Résultats & discussion : 48 patients ont reçu une cure de chimiothérapie (ratio H/F = 0.66), avec un âge moyen de 61,7 ans [36 – 90]. On compte 23 cancers pulmonaires, 9 seins, 7 ovaires-utérus et 9 autres (colon,…).
Sur les 68 cures, il y a eu 28 prescriptions de G-CSF: 22 préventions primaires, 4 préventions secondaires et 2 curatives.
Concernant les 28 cures sous G-CSF, les molécules utilisées étaient 12 pegfilgastrim, 15 filgastrim et 1 lenograstim pour une administration à domicile. Le pegfilgastrim a été prescrit pour 1 journée alors que le filgastrim pendant en moyenne 3,5 jours [1-10], avec un délai moyen d’instauration de 3,4 et 5,9 jours respectivement.
Seules 61 des 68 cures réalisées ont été analysées car 7 d’entre elles n’ont pas pu être classifiées selon les RI.
Sur les 61 cures, 45 étaient justifiées selon les RI : 21 avec du G-CSF, 24 sans. Pour les 16 cures qui n’ont pas suivi les RI : 12 patients auraient dû en recevoir et n’en n’ont pas eu et 4 en ont reçu alors qu’ils n’en nécessitaient pas.
On a observé 7 EI inattendus parmi les 25 cures sous G-CSF (4 neutropénies ; et 3 infections dont 1 NF). Un seul des 4 patients qui a eu du G-CSF à l’encontre des RI, a fait une neutropénie. On a noté 3 EI (dont 1 neutropénie) sur les 36 cures sans GCSF, tous ont eu lieu chez des patients qui n’avaient pas d’indication à en recevoir.
Conclusion : En MI plus de 70% prescriptions de G-CSF suivent les RI et 78% de celles-ci sont indiquées en prévention primaire. Bien qu’une tendance à la sous prescription existe, les patients n’ont pas fait plus d’évènements inattendus.
Mots clés : Facteur de stimulation des colonies de granulocyte, Revue des pratiques de prescription des médicament, Médecine interne
L’objectif est d’évaluer les pratiques de prescription du G-CSF chez les patients traités dans un service de médecine interne (MI), en les confrontant aux recommandations internationales (RI).
Matériels & méthode : Une étude rétrospective a été menée sur les patients ayant reçu une cure de chimiothérapie pour un cancer solide au cours d’une hospitalisation en MI entre janvier 2015 et février 2018. Les données suivantes ont été recueillies via le dossier informatique : âge, sexe, protocole de chimiothérapie et type de cancer (pour le calcul du risque de NF), molécule de G-CSF administrée, indication, durée de traitement et délai moyen d’instauration après le début de la cure, et les EI inattendus. Les prescriptions de G-CSF ont été confrontées aux RI pour savoir si elles étaient conformes en fonction du risque de NF pour la prévention primaire.
Résultats & discussion : 48 patients ont reçu une cure de chimiothérapie (ratio H/F = 0.66), avec un âge moyen de 61,7 ans [36 – 90]. On compte 23 cancers pulmonaires, 9 seins, 7 ovaires-utérus et 9 autres (colon,…).
Sur les 68 cures, il y a eu 28 prescriptions de G-CSF: 22 préventions primaires, 4 préventions secondaires et 2 curatives.
Concernant les 28 cures sous G-CSF, les molécules utilisées étaient 12 pegfilgastrim, 15 filgastrim et 1 lenograstim pour une administration à domicile. Le pegfilgastrim a été prescrit pour 1 journée alors que le filgastrim pendant en moyenne 3,5 jours [1-10], avec un délai moyen d’instauration de 3,4 et 5,9 jours respectivement.
Seules 61 des 68 cures réalisées ont été analysées car 7 d’entre elles n’ont pas pu être classifiées selon les RI.
Sur les 61 cures, 45 étaient justifiées selon les RI : 21 avec du G-CSF, 24 sans. Pour les 16 cures qui n’ont pas suivi les RI : 12 patients auraient dû en recevoir et n’en n’ont pas eu et 4 en ont reçu alors qu’ils n’en nécessitaient pas.
On a observé 7 EI inattendus parmi les 25 cures sous G-CSF (4 neutropénies ; et 3 infections dont 1 NF). Un seul des 4 patients qui a eu du G-CSF à l’encontre des RI, a fait une neutropénie. On a noté 3 EI (dont 1 neutropénie) sur les 36 cures sans GCSF, tous ont eu lieu chez des patients qui n’avaient pas d’indication à en recevoir.
Conclusion : En MI plus de 70% prescriptions de G-CSF suivent les RI et 78% de celles-ci sont indiquées en prévention primaire. Bien qu’une tendance à la sous prescription existe, les patients n’ont pas fait plus d’évènements inattendus.
Mots clés : Facteur de stimulation des colonies de granulocyte, Revue des pratiques de prescription des médicament, Médecine interne