PARCOURS MÉDICAMENTEUX DES PATIENTS ATTEINTS DE RHUMATISME INFLAMMATOIRE CHRONIQUE SOUS BIOTHÉRAPIE : ÉTUDE EN VIE RÉELLE SUR UN TERRITOIRE
Réf. 012 M
Oral
Charlotte MÉNAGE-ANJUÈRE1, Raphaèle SÉROR2, Lucas DENIS1, André RIEUTORD1, Xavier MARIETTE2
1 : Pharmacie, Hôpital Antoine Béclère, 157 rue de la Porte de Trivaux, 92140 Clamart
2 : Rhumatologie, Hôpital Bicêtre, 78 rue du Général Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre
2 : Rhumatologie, Hôpital Bicêtre, 78 rue du Général Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Résumé du poster
Introduction : La prescription hospitalière d’une biothérapie sous-cutanée (bSC) se traduit pour le patient atteint de rhumatisme inflammatoire chronique par le confort d’une administration à domicile mais aussi par une complexification de son parcours médicamenteux, dont le pharmacien est un acteur essentiel. L’objectif était d’étudier et d’analyser ce parcours, à l’interface entre l’hôpital et la ville, afin d’identifier des axes d’amélioration et de le rendre plus fluide.
Matériels & méthode : Des entretiens dirigés de 40 min ont été réalisés avec des patients adultes traités par bSC, selon un questionnaire prédéfini. Les aspects suivants du parcours médicamenteux ont été abordés : sources d´information sur les bSC consultées par le patient, participation ou non à une consultation infirmière d’initiation de bSC, rôles d’éducation des pharmaciens d’officine selon le patient (information, conseil, entretien), gestion des déchets médicaux, observance. Celle-ci a été estimée via le taux de dispensation des médicaments pendant 4 à 8 mois par la ou les pharmacies d’officine de chaque patient, contactées par téléphone et/ou mail. Il tenait compte des changements de prescription (biothérapie, dosage, posologie) et des interruptions occasionnelles mentionnées par le patient ou son dossier médical (intervention, infection, grossesse, voyages etc). Le patient était considéré comme observant si le taux calculé était supérieur à 80%. En parallèle, un questionnaire en ligne, disponible sur https://etp-rhumato.typeform.com/to/eAC42d, a été envoyé aux pharmacies d’Île-de-France à propos de leurs rôles d’éducation, de leurs connaissances sur les biothérapies, de la gestion des déchets et de leur opinion sur la coopération entre l´hôpital et la ville.
Résultats & discussion : 98 patients ont été inclus. Les données d’observance ont été obtenues pour 72 patients. 69 réponses de pharmaciens au questionnaire en ligne ont été recueillies. Les sources d’information les plus consultées par les patients étaient le rhumatologue (n=73;74%) puis internet, l’infirmière d’éducation et le pharmacien (n=35-37;36-38%). 47 patients (48%) attendaient des pharmaciens de l’information et des conseils sur les bSC. Les pharmaciens ont estimé leurs connaissances sur les biothérapies à 2,32 sur 5 IC95%[2,11-2,53]. Ils souhaiteraient développer les entretiens pharmaceutiques et le conseil au patient (n=29;42%) mais soulignent le besoin de formation sur les bSC par des experts (n=25;36%). 17 patients sur 88 (19%) jetaient leur stylo ou seringue usagés avec les déchets ménagers. 55 pharmaciens (80%) déclaraient donner des boîtes de collecte aux patients. La consultation infirmière améliorait les pratiques de gestion des déchets (p<0,0001). 56 patients (78%) étaient considérés comme observants.
Conclusion : De nombreuses améliorations sont possibles pour rendre le parcours de soins plus fluide : guider les patients dans la recherche d’information sur internet, former les pharmaciens d’officine, informer les patients sur la gestion des déchets ou améliorer la communication entre les professionnels de santé.
Mots clés : rhumatisme inflammatoire chronique, biothérapie, parcours médicamenteux, observance, ambulatoire
Matériels & méthode : Des entretiens dirigés de 40 min ont été réalisés avec des patients adultes traités par bSC, selon un questionnaire prédéfini. Les aspects suivants du parcours médicamenteux ont été abordés : sources d´information sur les bSC consultées par le patient, participation ou non à une consultation infirmière d’initiation de bSC, rôles d’éducation des pharmaciens d’officine selon le patient (information, conseil, entretien), gestion des déchets médicaux, observance. Celle-ci a été estimée via le taux de dispensation des médicaments pendant 4 à 8 mois par la ou les pharmacies d’officine de chaque patient, contactées par téléphone et/ou mail. Il tenait compte des changements de prescription (biothérapie, dosage, posologie) et des interruptions occasionnelles mentionnées par le patient ou son dossier médical (intervention, infection, grossesse, voyages etc). Le patient était considéré comme observant si le taux calculé était supérieur à 80%. En parallèle, un questionnaire en ligne, disponible sur https://etp-rhumato.typeform.com/to/eAC42d, a été envoyé aux pharmacies d’Île-de-France à propos de leurs rôles d’éducation, de leurs connaissances sur les biothérapies, de la gestion des déchets et de leur opinion sur la coopération entre l´hôpital et la ville.
Résultats & discussion : 98 patients ont été inclus. Les données d’observance ont été obtenues pour 72 patients. 69 réponses de pharmaciens au questionnaire en ligne ont été recueillies. Les sources d’information les plus consultées par les patients étaient le rhumatologue (n=73;74%) puis internet, l’infirmière d’éducation et le pharmacien (n=35-37;36-38%). 47 patients (48%) attendaient des pharmaciens de l’information et des conseils sur les bSC. Les pharmaciens ont estimé leurs connaissances sur les biothérapies à 2,32 sur 5 IC95%[2,11-2,53]. Ils souhaiteraient développer les entretiens pharmaceutiques et le conseil au patient (n=29;42%) mais soulignent le besoin de formation sur les bSC par des experts (n=25;36%). 17 patients sur 88 (19%) jetaient leur stylo ou seringue usagés avec les déchets ménagers. 55 pharmaciens (80%) déclaraient donner des boîtes de collecte aux patients. La consultation infirmière améliorait les pratiques de gestion des déchets (p<0,0001). 56 patients (78%) étaient considérés comme observants.
Conclusion : De nombreuses améliorations sont possibles pour rendre le parcours de soins plus fluide : guider les patients dans la recherche d’information sur internet, former les pharmaciens d’officine, informer les patients sur la gestion des déchets ou améliorer la communication entre les professionnels de santé.
Mots clés : rhumatisme inflammatoire chronique, biothérapie, parcours médicamenteux, observance, ambulatoire