ETAT DES PRATIQUES D’UTILISATION DE LA MÉLATONINE LP 2MG EN SERVICE DE SSR (SOINS DE SUITE ET RÉADAPTATION) DE GÉRIATRIE
Réf. 013 M
Oumi DIABY1, Charlotte BRUN2, Hélène BARRETEAU1, Vanessa BLOCH1, Valérie DUCASSE2, Marc VEYRIER1
1 : Service Pharmacie, Fernand Widal, 200 rue du Faubourg Saint Denis, 75010 Paris
2 : Service de SSR gériatrique, Fernand Widal, 200 rue du Faubourg Saint Denis, 75010 Paris
2 : Service de SSR gériatrique, Fernand Widal, 200 rue du Faubourg Saint Denis, 75010 Paris
Résumé du poster
Introduction : La mélatonine est une hormone impliquée dans les rythmes circadiens. Une spécialité à base de Mélatonine à libération prolongée (MLP) 2mg est disponible pour les troubles du sommeil chez les plus de 55 ans.L’objectif était de réaliser un état des lieux des prescriptions de MLP en SSR gériatrie.
Matériels & méthode : Etude rétrospective. Pour les patients ayant bénéficiés de MLP du 10/02/2017 au 10/08/2018, les informations suivantes ont été recueillies dans le logiciel prescription et le dossier médical informatisé : âge, sexe, taille, poids, IMC, dose journalière et durée de traitement, prise de benzodiazépine (BZD) à l’entrée et à la sortie d’hospitalisation, comorbidités (démence, AVC). Les poursuites du traitement étaient objectivées: en hospitalisation, par la conciliation de sortie réalisée systématiquement, et en ambulatoire, par la pharmacie d’officine.
Résultats & discussion : Sur 18 mois, 31 patients (13 femmes, 18 hommes) d’âge moyen 85,73 ans ont bénéficié de MLP. La posologie et la durée moyenne était de 2,38mg (min = 2 mg, max = 6 mg) pour 45,22 jours. Aucune influence significative de l’âge, du nombre et du type de comorbidités, de l’IMC, du sexe n’a été trouvée sur la posologie prescrite. Les comorbidités les plus représentées étaient la démence (42%) et les antécédents d’AVC (34%).
Pour 39% (n=12), 32% (n=10), 29% (n=9) des patients la MLP a été : arrêtée la veille de la sortie, au cours du séjour et poursuivi au moment de la sortie. Sur les 9 patients sortis avec de la MLP, 22% (n=2) ont récupéré de manière régulière leur traitement à la pharmacie et 33% (n=3) uniquement le premier mois.
71% (n=22) des patients avaient une BZD à l’entrée et 42% à la sortie (n=13). 66% (n=6) des patients bénéficiaient à la sortie d’une co-prescription de MLP avec une BZD.
Dans la littérature les posologies efficaces varient en fonction des comorbidités. Il est retrouvé une posologie de 2mg de MLP pendant 4 semaines pour les patients présentant une démence et de 2mg de MLP pendant 24 semaines pour les patients aux antécédents d’AVC.
La MLP est fréquemment arrêtée la veille de la sortie d’hospitalisation, ainsi qu’au cours du séjour suite à une réponse partielle ou une inefficacité. De plus seul 22% des patients poursuivent leur traitement par MLP en ville. Cela peut s’expliquer par le coût (environ 30€ non remboursés pour 30 comprimés) mais aussi par un mésusage. En effet la MLP a une action chronobiotique sur le rythme circadien en plus d’une action soporifique. L’action chronobiotique peut provoquer, lors d’une prise trop précoce ou tardive par rapport à l’heure habituelle de coucher, un retard ou une avance de phase du sommeil. Le patient ou le clinicien peuvent alors juger à tort d’une inefficacité ou d’une réponse partielle de la MLP motivant alors l’introduction concomitante de BZD.
Conclusion : La MLP pourrait présenter un intérêt pour les personnes âgées atteintes d’insomnie associé à un antécédent d’AVC ou démence. Néanmoins, aucune recommandation de bon usage n’existe encore. Pour le moment, en raison de son coût et de ses modalités d’utilisation, la MLP semble difficile à utiliser correctement.
Mots clés : Melatonine, Bon usage, Personne âgée, rythme circadien
Matériels & méthode : Etude rétrospective. Pour les patients ayant bénéficiés de MLP du 10/02/2017 au 10/08/2018, les informations suivantes ont été recueillies dans le logiciel prescription et le dossier médical informatisé : âge, sexe, taille, poids, IMC, dose journalière et durée de traitement, prise de benzodiazépine (BZD) à l’entrée et à la sortie d’hospitalisation, comorbidités (démence, AVC). Les poursuites du traitement étaient objectivées: en hospitalisation, par la conciliation de sortie réalisée systématiquement, et en ambulatoire, par la pharmacie d’officine.
Résultats & discussion : Sur 18 mois, 31 patients (13 femmes, 18 hommes) d’âge moyen 85,73 ans ont bénéficié de MLP. La posologie et la durée moyenne était de 2,38mg (min = 2 mg, max = 6 mg) pour 45,22 jours. Aucune influence significative de l’âge, du nombre et du type de comorbidités, de l’IMC, du sexe n’a été trouvée sur la posologie prescrite. Les comorbidités les plus représentées étaient la démence (42%) et les antécédents d’AVC (34%).
Pour 39% (n=12), 32% (n=10), 29% (n=9) des patients la MLP a été : arrêtée la veille de la sortie, au cours du séjour et poursuivi au moment de la sortie. Sur les 9 patients sortis avec de la MLP, 22% (n=2) ont récupéré de manière régulière leur traitement à la pharmacie et 33% (n=3) uniquement le premier mois.
71% (n=22) des patients avaient une BZD à l’entrée et 42% à la sortie (n=13). 66% (n=6) des patients bénéficiaient à la sortie d’une co-prescription de MLP avec une BZD.
Dans la littérature les posologies efficaces varient en fonction des comorbidités. Il est retrouvé une posologie de 2mg de MLP pendant 4 semaines pour les patients présentant une démence et de 2mg de MLP pendant 24 semaines pour les patients aux antécédents d’AVC.
La MLP est fréquemment arrêtée la veille de la sortie d’hospitalisation, ainsi qu’au cours du séjour suite à une réponse partielle ou une inefficacité. De plus seul 22% des patients poursuivent leur traitement par MLP en ville. Cela peut s’expliquer par le coût (environ 30€ non remboursés pour 30 comprimés) mais aussi par un mésusage. En effet la MLP a une action chronobiotique sur le rythme circadien en plus d’une action soporifique. L’action chronobiotique peut provoquer, lors d’une prise trop précoce ou tardive par rapport à l’heure habituelle de coucher, un retard ou une avance de phase du sommeil. Le patient ou le clinicien peuvent alors juger à tort d’une inefficacité ou d’une réponse partielle de la MLP motivant alors l’introduction concomitante de BZD.
Conclusion : La MLP pourrait présenter un intérêt pour les personnes âgées atteintes d’insomnie associé à un antécédent d’AVC ou démence. Néanmoins, aucune recommandation de bon usage n’existe encore. Pour le moment, en raison de son coût et de ses modalités d’utilisation, la MLP semble difficile à utiliser correctement.
Mots clés : Melatonine, Bon usage, Personne âgée, rythme circadien