NOS PROGRAMMES D’EDUCATION THERAPEUTIQUE EN READAPTATION CARDIAQUE RENFORCENT-ILS LE SENTIMENT D’EFFICACITE PERSONNELLE DES PATIENTS ?
Réf. 015 M
Célia KOWAL1, Laetitia GNALY2, Sébastien QUINTON3, Kévin RICHARD2, Sandrine PEYROT2, Aïcha BARIGOU2, Nacera ABBES2, Murielle DALLE-PECAL1, Muriel PAUL4, Catherine DIVINE1
1 : Service Pharmacie, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Albert Chenevier – AP-HP , 40 rue de Mesly, 94000 Créteil
2 : Service de Réadaptation Cardiaque, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Albert Chenevier – AP-HP , 40 rue de Mesly, 94000 Créteil
3 : Service Diététique, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Albert Chenevier – AP-HP , 40 rue de Mesly, 94000 Créteil
4 : Service Pharmacie, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Henri Mondor – AP-HP , 51 Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 Créteil
2 : Service de Réadaptation Cardiaque, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Albert Chenevier – AP-HP , 40 rue de Mesly, 94000 Créteil
3 : Service Diététique, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Albert Chenevier – AP-HP , 40 rue de Mesly, 94000 Créteil
4 : Service Pharmacie, Groupe hospitalier Henri Mondor - Site Henri Mondor – AP-HP , 51 Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 Créteil
Résumé du poster
Introduction : Dans le service de réadaptation cardiaque de notre établissement, 3 programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) sont actifs et destinés aux patients hospitalisés insuffisants cardiaques, traités par antivitamine K ou souffrant d’une maladie coronarienne. Chaque programme comprend 3 à 4 séances. Les objectifs sont communs aux 3 programmes: développer les connaissances et compétences du patient sur sa pathologie, ses traitements, son alimentation, sa gestion du stress et l’aider à intégrer l’activité physique à son quotidien tout en favorisant son autonomie. L’objectif était de réaliser une évaluation du sentiment d’efficacité personnelle (SEP) des patients avant et après ces programmes. Le SEP est le sentiment du patient d’avoir atteint les objectifs fixés en début de programme.
Matériels & méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective reprenant 10% des dossiers d’éducation thérapeutique, sélectionnés au hasard sur l’année 2017, soit 90 dossiers. Les scores obtenus avant et après ont été comparés par un test des rangs signés de Wilcoxon. Cette étude comprenait 2 phases : une évaluation instaurée à l’entrée du programme au moment du bilan éducatif partagé (BEP) et une évaluation finale (EF) en fin de programme. Durant le BEP, l’infirmière proposait au patient de s’autoévaluer en remplissant un diagramme en étoile constitué de 6 branches, reprenant les 6 objectifs communs aux 3 programmes. Chaque branche était graduée de 0 à 10 (10 étant le meilleur score). En fin de programme, l’infirmière proposait de nouveau au patient de remplir ce diagramme lors de l’EF. Les 2 diagrammes ont été comparés afin de discuter avec le patient de l’évolution de ses compétences et de l’atteinte de ses objectifs avant et après le programme d’ETP.
Résultats & discussion : La répartition des patients par programme était de 30% (insuffisance cardiaque), 47% (anti-vitamine K) et 23% (maladies coronariennes). Sur les 90 dossiers analysés, 86 patients ont suivi de façon complète au moins un des 3 programmes d’ETP proposés dans le service de réadaptation cardiaque. Pour ces 86 patients, le sexe ratio homme/femme était de 5,1 et l’âge médian était de 67,5 ans. La durée moyenne entre les 2 évaluations était d’environ 1,5 semaine. Les moyennes des scores lors du BEP versus EF étaient de : 5,5±2,4 vs 7,8±1,7* concernant la pathologie, 4,7±2,8 vs 7,4±2,1* pour les traitements, 6,5±2,1 vs 8,0±1,4* pour l’alimentation, 6,6±2,4 vs 8,2±1,7* concernant la gestion du stress, 5,5±2,5 vs 7,9±1,7* pour l’activité physique et 6,9±2,5 vs 8,5±1,5* concernant l’autonomie. Le score global passait de 5,8±1,3 à 8,0±1,0*.
Conclusion : Lors du BEP, les patients ont un score de 5,8±1,3 en moyenne, laissant place à une marge de progression. Cette progression apparaît plus forte (+2,7 points) pour les traitements. Durant nos programmes d’ETP en réadaptation cardiaque, nos patients progressent et renforcent significativement leur SEP, quel que soit l’item évalué. Ceci témoigne de l’intérêt de nos séances d’ETP et particulièrement celles axées sur les médicaments. Nos patients sortent donc de l’hôpital avec une dynamique de prise en charge. Pour apprécier la persistance de cette dynamique au domicile, il serait intéressant qu’une nouvelle évaluation soit réalisée à distance de l’hospitalisation.
*p<0,0001
Mots clés : Education thérapeutique, Sentiment d´efficacité personnelle, Insuffisance cardiaque, Antivitamine K, Maladie coronarienne
Matériels & méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective reprenant 10% des dossiers d’éducation thérapeutique, sélectionnés au hasard sur l’année 2017, soit 90 dossiers. Les scores obtenus avant et après ont été comparés par un test des rangs signés de Wilcoxon. Cette étude comprenait 2 phases : une évaluation instaurée à l’entrée du programme au moment du bilan éducatif partagé (BEP) et une évaluation finale (EF) en fin de programme. Durant le BEP, l’infirmière proposait au patient de s’autoévaluer en remplissant un diagramme en étoile constitué de 6 branches, reprenant les 6 objectifs communs aux 3 programmes. Chaque branche était graduée de 0 à 10 (10 étant le meilleur score). En fin de programme, l’infirmière proposait de nouveau au patient de remplir ce diagramme lors de l’EF. Les 2 diagrammes ont été comparés afin de discuter avec le patient de l’évolution de ses compétences et de l’atteinte de ses objectifs avant et après le programme d’ETP.
Résultats & discussion : La répartition des patients par programme était de 30% (insuffisance cardiaque), 47% (anti-vitamine K) et 23% (maladies coronariennes). Sur les 90 dossiers analysés, 86 patients ont suivi de façon complète au moins un des 3 programmes d’ETP proposés dans le service de réadaptation cardiaque. Pour ces 86 patients, le sexe ratio homme/femme était de 5,1 et l’âge médian était de 67,5 ans. La durée moyenne entre les 2 évaluations était d’environ 1,5 semaine. Les moyennes des scores lors du BEP versus EF étaient de : 5,5±2,4 vs 7,8±1,7* concernant la pathologie, 4,7±2,8 vs 7,4±2,1* pour les traitements, 6,5±2,1 vs 8,0±1,4* pour l’alimentation, 6,6±2,4 vs 8,2±1,7* concernant la gestion du stress, 5,5±2,5 vs 7,9±1,7* pour l’activité physique et 6,9±2,5 vs 8,5±1,5* concernant l’autonomie. Le score global passait de 5,8±1,3 à 8,0±1,0*.
Conclusion : Lors du BEP, les patients ont un score de 5,8±1,3 en moyenne, laissant place à une marge de progression. Cette progression apparaît plus forte (+2,7 points) pour les traitements. Durant nos programmes d’ETP en réadaptation cardiaque, nos patients progressent et renforcent significativement leur SEP, quel que soit l’item évalué. Ceci témoigne de l’intérêt de nos séances d’ETP et particulièrement celles axées sur les médicaments. Nos patients sortent donc de l’hôpital avec une dynamique de prise en charge. Pour apprécier la persistance de cette dynamique au domicile, il serait intéressant qu’une nouvelle évaluation soit réalisée à distance de l’hospitalisation.
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Mots clés : Education thérapeutique, Sentiment d´efficacité personnelle, Insuffisance cardiaque, Antivitamine K, Maladie coronarienne