PRISE EN CHARGE DE LA MYOPIE INFANTILE PAR LE COLLYRE D’ATROPINE 0,1 MG/ML : ANALYSE DE LA COHORTE DE PATIENTS DEPUIS 2016
Réf. 019 M
Nicolas MARTOCQ1, Christophe BEUZON1, Stéphanie CHARLES-WEBER1, Marion JOBARD1, Marie-laure BRANDELY-PIAT1, Rui BATISTA1
1 : Pharmacie, GHUPC, Site Hôtel-Dieu, 1, place du parvis Notre-Dame, 75004 Paris
Résumé du poster
Introduction : La myopie juvénile est un trouble de la vision commun en France qui se déclare vers 6 ans et qui progresse avec une perte d’environ 0,5D jusqu’à 15-16 ans. Cette pathologie conduit à un risque accru de troubles visuels sévères tels qu’un décollement rétinien, une dégénération choroïdienne, une cataracte ou un glaucome. Plusieurs études ont prouvé l’intérêt de l’administration journalière d’atropine à faible concentration pour bloquer l’évolution de la myopie juvénile. Le dosage de 0,1mg/mL présente la meilleure balance bénéfice-risque. Pour répondre aux demandes, un collyre d’atropine à 0,1mg/mL a été développé à partir de la spécialité à 10mg/mL. La stabilité physico-chimique et microbiologique de cette préparation hospitalière est de 6 mois à température ambiante.L’objectif de ce travail est d’étudier notre cohorte de patients depuis la mise à disposition du collyre d’atropine 0,1mg/mL soit de mai 2016 à août 2018.
Matériels & méthode : Les prescriptions de collyre d’atropine dispensé en rétrocession ont été extraites du logiciel Phedra®. Les éléments suivants ont été relevés : évolution de la file active au cours du temps, âge et sexe des patients, posologie et origine des prescripteurs.
Résultats & discussion : La file active de patients augmente de façon linéaire sur la période étudiée pour atteindre 64 patients en août 2018. Quatre-vingt-trois pour cent des patients ont entre 6 et 15 ans, 9% entre 2 et 5 ans et 9% entre 16 et 29 ans. Il s’agit en majorité de filles : 58% vs 42%. Les durées de traitement sont très variables de 1 mois à 2 ans à ce jour. La posologie est systématiquement de 1 goutte par jour dans les deux yeux. L’administration est préconisée tantôt le matin tantôt le soir selon une répartition 50/50. On note une démocratisation de la prescription avec une origine uniquement hospitalière en 2016, puis une part de prescriptions de ville qui augmente également de façon linéaire.
Conclusion : L’augmentation de notre file active est le reflet du problème croissant de la myopie dans les pays développés lié probablement à l’utilisation intensive des écrans par les enfants allant de pair avec une moindre exposition à la lumière naturelle. Cette étude montre une hétérogénéité du mode d’administration : tantôt le soir tantôt le matin. Or, dans la littérature une administration le soir était plutôt préconisée pour limiter le risque d’effets indésirables. A ce jour, et compte tenu de la diversité de l’origine des prescriptions, il n’a pas été possible de recueillir des données d’efficacité clinique. Une étude de plus grande envergure évaluant l’effet du traitement par collyre d’atropine faiblement dosé par rapport aux prises en charge non pharmacologiques serait utile.
Mots clés : myopie, atropine, rétrocession
Matériels & méthode : Les prescriptions de collyre d’atropine dispensé en rétrocession ont été extraites du logiciel Phedra®. Les éléments suivants ont été relevés : évolution de la file active au cours du temps, âge et sexe des patients, posologie et origine des prescripteurs.
Résultats & discussion : La file active de patients augmente de façon linéaire sur la période étudiée pour atteindre 64 patients en août 2018. Quatre-vingt-trois pour cent des patients ont entre 6 et 15 ans, 9% entre 2 et 5 ans et 9% entre 16 et 29 ans. Il s’agit en majorité de filles : 58% vs 42%. Les durées de traitement sont très variables de 1 mois à 2 ans à ce jour. La posologie est systématiquement de 1 goutte par jour dans les deux yeux. L’administration est préconisée tantôt le matin tantôt le soir selon une répartition 50/50. On note une démocratisation de la prescription avec une origine uniquement hospitalière en 2016, puis une part de prescriptions de ville qui augmente également de façon linéaire.
Conclusion : L’augmentation de notre file active est le reflet du problème croissant de la myopie dans les pays développés lié probablement à l’utilisation intensive des écrans par les enfants allant de pair avec une moindre exposition à la lumière naturelle. Cette étude montre une hétérogénéité du mode d’administration : tantôt le soir tantôt le matin. Or, dans la littérature une administration le soir était plutôt préconisée pour limiter le risque d’effets indésirables. A ce jour, et compte tenu de la diversité de l’origine des prescriptions, il n’a pas été possible de recueillir des données d’efficacité clinique. Une étude de plus grande envergure évaluant l’effet du traitement par collyre d’atropine faiblement dosé par rapport aux prises en charge non pharmacologiques serait utile.
Mots clés : myopie, atropine, rétrocession