Session Posters 2018
Catégorie : Pratique professionnelle

ANALYSE PHARMACEUTIQUE EN PÉDIATRIE : AMÉLIORONS NOS PRATIQUES !

Réf. 041 PP
Samuel COHEN1, Laurence GAGNAIRE1, Claire  CORDELLE1, Françoise BERTHET1
1 : Pharmacie, Hôpitaux de St-Maurice, 12-14 rue du val d´Osne, 94410 Saint-Maurice
Résumé du poster
Introduction : Au sein de notre établissement, 60 ordonnances en moyenne des trois services de soins de suite et de réadaptation pédiatrique sont analysées avec un niveau 2 par l’équipe pharmaceutique chaque semaine, avec réalisation d’interventions pharmaceutiques (IP). Cette analyse pharmaceutique faisant l’objet de nombreuses spécificités liées à cette population particulière, l’objectif de l’étude est de valider un outil permettant d’optimiser les IP et d’harmoniser leur formulation.

Matériels & méthode : L’outil élaboré est un logigramme, dont l’algorithme s’intéresse successivement aux étapes d’analyse pharmaceutique suivantes : recevabilité de la prescription, profil du patient, prescriptions médicamenteuses (contre-indications, posologies et plans de prise, forme galénique etc.), surveillances (biologique, thérapeutique, clinique). Une étude rétrospective, observationnelle des IP des prescriptions hospitalières pédiatriques a été réalisée sur 2 périodes : 1 er Mai 2017 au 31 Octobre 2017 (période 1 = avant l’instauration du logigramme) et 1er Novembre 2017 au 1er Avril 2018 (période 2 = après l’instauration du logigramme) afin de valider cet outil.

Résultats & discussion : Durant l’étude, sur les 1206 prescriptions analysées pharmaceutiquement, 526 IP ont été réalisées (43,6% des prescriptions). Elles se répartissent comme suit : 217 IP pour 525 prescriptions analysées (41,3 %) au cours de la période 1 et 309 IP pour 681 prescriptions analysées (45,3%) durant la période 2. Ainsi, il existe une augmentation de 4% (p < 0,001) des IP réalisées. Parmi ces IP, 3 types* sont plus souvent rencontrés au cours de la période 2 par rapport à la période 1 après comparaison individuelle de chaque item : adaptation posologique, optimisation des modalités d’administration et suivi thérapeutique (32,4 %, 12,2% et 1,3% vs 28,5%, 6,9% et 0,9% respectivement, p = 0,06). Par ailleurs, au cours des deux périodes, les IP se répartissent de manière similaire (p=0,50).

Conclusion : Le logigramme d’aide à l’analyse pharmaceutique nous a permis d’augmenter et de diversifier les IP en renvoyant à une liste de points de contrôle plus exhaustive. L’utilisation du logigramme a, par exemple, systématisé le suivi de l’évolution du taux d’hémoglobine, permettant de raccourcir les durées de traitement des hyposidérémies secondaires aux interventions chirurgicales. C’est un outil d’apprentissage pour l’interne en pharmacie lui permettant d’acquérir rapidement de solides connaissances spécifiques en pédiatrie. Il devra être adapté à la prise en charge de nouveaux profils de patients et être associé à la mise à jour ou à la production de documents de référence (guide des médicaments administrables par sonde, médicaments et régime cétogène etc.).

*selon la classification de la Société Française de Pharmacie Clinique


Mots clés : Logigramme, Analyse Pharmaceutique, Pédiatrie