Session Posters 2019
Catégorie : Médicaments

CONCILIATION MEDICAMENTEUSE A L’ADMISSION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS NEUROVASCULAIRES : QUELS FACTEURS DE RISQUE DE DIVERGENCE NON INTENTIONNELLE ?

Réf. 005 M
Eva MARQUES1, Sylvain LEROY1, Anne-solène MONFORT1, Emmanuelle ADVENIER-IAKOVLEV1, David CALVET2
1 : Pharmacie site Sainte-Anne Perray, GHU Paris Neurosciences, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
2 : Neurologie, GHU Paris Neurosciences, 1 rue Cabanis, 75014 Paris
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Résumé du poster
Introduction : La conciliation médicamenteuse (CM) est réalisée à l’admission en unité de soins intensifs neurovasculaires (USINV), spécialisée dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les patients sont donc admis majoritairement en urgence. Le recueil des traitements habituels des patients peut s´avérer difficile pour les médecins et être source d´erreurs médicamenteuses.
L´objectif est de déterminer l´influence de certains critères comme facteurs sur le risque de survenue de divergences non intentionnelles (DNI) dans le processus de CM.

Matériels & méthode : L´étude a porté sur 160 patients conciliés entre avril 2018 et mars 2019. La CM était réalisée par un externe ou un interne en pharmacie et un pharmacien : recherche des sources fiables concernant le traitement habituel du patient, comparaison avec l’ordonnance prescrite par le neurologue à l´admission puis discussion avec celui-ci des divergences retrouvées.
Les facteurs suivants ont été relevés : âge, score de NIHSS (National Institutes of Health Strock Scale), provenance et nombre de médicaments recueillis par le médecin à l’admission.
Des tests du Chi-2 ont été réalisés sur ces facteurs afin d´évaluer leur influence sur la présence de DNI.

Résultats & discussion : La moyenne d´âge des patients était de 73,6 ans. Le score de NIHSS moyen était de 5/42. 58,9 % (94) des patients ont été transférés depuis un service d´urgences et 39,5 % (63) par les pompiers ou le SAMU. Le nombre moyen de traitements recueillis par le neurologue à l’entrée était de 6.
73.7% des patients avaient au moins une DNI avec une moyenne de 1,8 DNI par patient.
Les facteurs influençant la probabilité de retrouver une DNI étaient : âge du patient supérieur à 75 ans (p = 0,005) et nombre de traitements recueillis par le neurologue à l´admission supérieur à 6 (p = 0,031).
En revanche, le score de NIHSS n’avait pas d’impact significatif (p = 0,253) tout comme la provenance (p = 0,759).

Conclusion : Nous avons pu déterminer que les principaux facteurs de risque sont l’âge du patient supérieur à 75 ans et le nombre de traitements supérieur à 6. Cette analyse devrait permettre de prioriser ces patients les plus à risque d’erreur médicamenteuse et donc à concilier en priorité.

Mots clés : conciliation médicamenteuse, erreurs médicamenteuses, sécurisation de la prise en charge médicamenteuse