REEVALUATION DU BON USAGE DES PANSEMENTS HEMOSTATIQUES EN HEMODIALYSE
Réf. 022 DM
Oriane STEPHANOPOLI1, Lionel TORTOLANO1, Boutheina BEN TAARIT 2, Valérie ARCHER1, Muriel PAUL1
1 : Pharmacie - Unité des Dispositifs Médicaux Stériles , CHU HENRI MONDOR , 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny , 94000 CRETEIL
2 : Service d´hémodialyse , CHU HENRI MONDOR , 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 CRETEIL
2 : Service d´hémodialyse , CHU HENRI MONDOR , 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 CRETEIL
Résumé du poster
Introduction : Lors du débranchement des fistules artérioveineuses (FAV) en hémodialyse, il existe un risque hémorragique dépendant de différents facteurs, nécessitant une prise en charge adaptée.
Une 1ère étude des pratiques a été réalisée dans l’unité d’hémodialyse de notre hôpital, afin d’évaluer les méthodes mises en place lors du débranchement de FAV. Cette étude a mis en évidence une utilisation systématique de l’Algostéril® pour la compression, puis de CoalganH® pour le pansement primaire et de Mepore® pour le pansement secondaire.
L’Algostéril® n’étant pas indiqué en 1ère intention mais réservé aux patients à haut risque hémorragique, et affichant un prix d’achat supérieur aux alternatives disponibles (compresses, CoalganH®), un arbre décisionnel a été mis en place avec le service afin de rationaliser les pratiques.
Un nouvel audit a été réalisé pour constater la mise en place des nouvelles pratiques et s’assurer de leur pertinence.
Matériels & méthode : Observation des pratiques d’hémostase, recueil du temps de saignement (TS) ; échange avec les soignants sur les nouvelles pratiques ; estimation de l’économie générée sur la base des consommations de l’année précédente
Résultats & discussion : Nous avons observé les techniques d’hémostase utilisées chez 29 patients.
Pour 19 patients, l’hémostase a été réalisée avec une compresse sans augmentation du TS constatée par les soignants.
Pour 10 patients, l’Algostéril® a été utilisé pour réaliser l’hémostase, dont 70% en 1ère intention et 30% après échec par compresse.
Parmi les patients ayant utilisé l’Algostéril® en 1ère intention, 42% des indications étaient justifiées (FAV difficile), 58% étaient discutables (incapacité des patients à compresser seuls).
Au total, 21% de la population étudiée a reçu de l’Algostéril® dans une indication justifiée, 35% si l’on considère aussi les indications discutables.
Bien que l’Algostéril® ne soit pas indiqué en 1ère intention pour les patients incapables de compresser, cette indication est considérée comme acceptable dans notre établissement compte tenu de l’organisation du service et de l’impossibilité pour les soignants de réaliser les compressions pour tous ces patients.
En 2018, la dépense du service pour l’Algostéril® était d’environ 10 000€. Si l’on estime ces données extrapolables, les consommations observées avec les nouvelles pratiques permettraient de générer une économie de l’ordre de 6500€ (en n’incluant que les indications totalement justifiées) à 7900€ (scenario incluant les indications discutables). Il est à noter que les critères ayant conduit au diagnostic de « FAV difficile » justifiant l’utilisation d’Algostéril® en 1ère ligne ne sont pas clairement documentés.
Conclusion : Nous avons donc constaté une bonne adhésion des soignants aux nouvelles pratiques avec une diminution de la consommation d’Algostéril® qui permettrait de réaliser une économie non négligeable pour le service. Celle-ci pourrait être accentuée en améliorant la lisibilité du diagnostic de FAV difficile. En parallèle, un indicateur sur la consommation d’Algostéril® en hémodialyse pour détecter la survenue d’une nouvelle dérive de pratique et la nécessité de réaliser un rappel sur les recommandations d’utilisation.
Mots clés : Hémodialyse, Pansement, Hémostase , Fistules
Une 1ère étude des pratiques a été réalisée dans l’unité d’hémodialyse de notre hôpital, afin d’évaluer les méthodes mises en place lors du débranchement de FAV. Cette étude a mis en évidence une utilisation systématique de l’Algostéril® pour la compression, puis de CoalganH® pour le pansement primaire et de Mepore® pour le pansement secondaire.
L’Algostéril® n’étant pas indiqué en 1ère intention mais réservé aux patients à haut risque hémorragique, et affichant un prix d’achat supérieur aux alternatives disponibles (compresses, CoalganH®), un arbre décisionnel a été mis en place avec le service afin de rationaliser les pratiques.
Un nouvel audit a été réalisé pour constater la mise en place des nouvelles pratiques et s’assurer de leur pertinence.
Matériels & méthode : Observation des pratiques d’hémostase, recueil du temps de saignement (TS) ; échange avec les soignants sur les nouvelles pratiques ; estimation de l’économie générée sur la base des consommations de l’année précédente
Résultats & discussion : Nous avons observé les techniques d’hémostase utilisées chez 29 patients.
Pour 19 patients, l’hémostase a été réalisée avec une compresse sans augmentation du TS constatée par les soignants.
Pour 10 patients, l’Algostéril® a été utilisé pour réaliser l’hémostase, dont 70% en 1ère intention et 30% après échec par compresse.
Parmi les patients ayant utilisé l’Algostéril® en 1ère intention, 42% des indications étaient justifiées (FAV difficile), 58% étaient discutables (incapacité des patients à compresser seuls).
Au total, 21% de la population étudiée a reçu de l’Algostéril® dans une indication justifiée, 35% si l’on considère aussi les indications discutables.
Bien que l’Algostéril® ne soit pas indiqué en 1ère intention pour les patients incapables de compresser, cette indication est considérée comme acceptable dans notre établissement compte tenu de l’organisation du service et de l’impossibilité pour les soignants de réaliser les compressions pour tous ces patients.
En 2018, la dépense du service pour l’Algostéril® était d’environ 10 000€. Si l’on estime ces données extrapolables, les consommations observées avec les nouvelles pratiques permettraient de générer une économie de l’ordre de 6500€ (en n’incluant que les indications totalement justifiées) à 7900€ (scenario incluant les indications discutables). Il est à noter que les critères ayant conduit au diagnostic de « FAV difficile » justifiant l’utilisation d’Algostéril® en 1ère ligne ne sont pas clairement documentés.
Conclusion : Nous avons donc constaté une bonne adhésion des soignants aux nouvelles pratiques avec une diminution de la consommation d’Algostéril® qui permettrait de réaliser une économie non négligeable pour le service. Celle-ci pourrait être accentuée en améliorant la lisibilité du diagnostic de FAV difficile. En parallèle, un indicateur sur la consommation d’Algostéril® en hémodialyse pour détecter la survenue d’une nouvelle dérive de pratique et la nécessité de réaliser un rappel sur les recommandations d’utilisation.
Mots clés : Hémodialyse, Pansement, Hémostase , Fistules