BILAN SUR 1 AN DE CONCILIATION MÉDICAMENTEUSE D’ENTRÉE EN SERVICE DE GÉRIATRIE
Réf. 006 M
Annelaure PACZEK1, Pauline LEJOUBIOUX1, Evissi-kouva OKIEMY1
1 : pharmacie, CH Cambrai, 516 avenue de Paris, 59400 CAMBRAI
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Résumé du poster
Introduction : Dans une politique d’amélioration de la sécurisation de la prise en charge des patients hospitalisés la conciliation médicamenteuse (CM) représente une activité de pharmacie clinique indispensable. Cette activité est mise en place au court séjour gériatrique (CSG), le choix de prioriser ce service au sein de l’établissement permet de cibler les patients âgés considérés comme population à risque souvent polymédiqués. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence l’intérêt de la CM en présentant le bilan des divergences non intentionnelles (DNI) rencontrées, pouvant être à l’origine d’erreurs médicamenteuses iatrogènes pour le patient.
Matériels & méthode : Tous patients admis en CSG sont éligibles à la CM d’entrée exceptés les patients institutionnalisés. Les prescripteurs ont la possibilité de demander une CM pour un patient en priorité par l’intermédiaire d’une ligne de prescription intitulée « demande de conciliation médicamenteuse » sur notre logiciel d’aide à la prescription. Pour chaque patient concilié, le bilan médicamenteux optimisé (BMO) est effectué à l’aide d’au moins trois sources d’information. A l’issu du comparatif du BMO avec l’ordonnance du patient à l’admission les éventuelles divergences misent en évidence sont qualifiées d’intentionnelles (DI) ou non (DNI) après discussion avec le prescripteur en service de soin. Selon l’échelle de gravité définie par la Société Française de Pharmacie Clinique chaque DNI est cotée.
Résultats & discussion : L’étude s’est déroulée de mi-septembre 2019 à mi-septembre 2020, 323 patients ont bénéficiés d’une CM d’entrée, 74 % (N = 240) de femmes, 26 % d’hommes (N = 85) avec une moyenne d’âge de 85,5 ans. On relève 1167 divergences dont 46 % de DNI (N = 533) et 54 % de DI (N = 634). Les principales causes de DI sont des substitutions de thérapeutiques, des arrêts ou ajouts. Parmi les DNI, 64 % (N = 341) sont des omissions, 26 % (N = 138) des modifications de posologie, 8 % (N = 41) sont des ajouts, 2 % (N = 13) sont des poursuites de traitement. Les médicaments impliqués dans les DNI concernent 3 classes thérapeutiques principales : système nerveux (28 %), cardiovasculaire (27 %), digestif et métabolisme (20%). Une évaluation de la gravité est renseignée pour chaque DNI ; 53 % (N = 283) significatives ; 45 % (N = 241) mineures et 2 % (N = 9) sont majeures. Au sujet des DNI, 65% (N = 350) ont été acceptées par le prescripteur entrainant une modification des traitements prescrits.
Conclusion : Ce bilan reflète l’importance de l’activité de CM et par conséquent l’importance du rôle du pharmacien dans la prévention du risque d’iatrogénie médicamenteuse chez le patient hospitalisé. La collaboration pharmacien-médecin résultant de cette activité, améliore considérablement la sécurisation de la prise en charge du patient. Les gériatres du CSG sont par ailleurs très satisfaits de la mise en place de cette activité, renforçant l’idée de son déploiement dans d’autres services.
Mots clés : conciliation médicamenteuse, pharmacie clinique, intervention pharmaceutique, sécurisation de la prise en charge médicamenteuse, erreurs médicamenteuses
Matériels & méthode : Tous patients admis en CSG sont éligibles à la CM d’entrée exceptés les patients institutionnalisés. Les prescripteurs ont la possibilité de demander une CM pour un patient en priorité par l’intermédiaire d’une ligne de prescription intitulée « demande de conciliation médicamenteuse » sur notre logiciel d’aide à la prescription. Pour chaque patient concilié, le bilan médicamenteux optimisé (BMO) est effectué à l’aide d’au moins trois sources d’information. A l’issu du comparatif du BMO avec l’ordonnance du patient à l’admission les éventuelles divergences misent en évidence sont qualifiées d’intentionnelles (DI) ou non (DNI) après discussion avec le prescripteur en service de soin. Selon l’échelle de gravité définie par la Société Française de Pharmacie Clinique chaque DNI est cotée.
Résultats & discussion : L’étude s’est déroulée de mi-septembre 2019 à mi-septembre 2020, 323 patients ont bénéficiés d’une CM d’entrée, 74 % (N = 240) de femmes, 26 % d’hommes (N = 85) avec une moyenne d’âge de 85,5 ans. On relève 1167 divergences dont 46 % de DNI (N = 533) et 54 % de DI (N = 634). Les principales causes de DI sont des substitutions de thérapeutiques, des arrêts ou ajouts. Parmi les DNI, 64 % (N = 341) sont des omissions, 26 % (N = 138) des modifications de posologie, 8 % (N = 41) sont des ajouts, 2 % (N = 13) sont des poursuites de traitement. Les médicaments impliqués dans les DNI concernent 3 classes thérapeutiques principales : système nerveux (28 %), cardiovasculaire (27 %), digestif et métabolisme (20%). Une évaluation de la gravité est renseignée pour chaque DNI ; 53 % (N = 283) significatives ; 45 % (N = 241) mineures et 2 % (N = 9) sont majeures. Au sujet des DNI, 65% (N = 350) ont été acceptées par le prescripteur entrainant une modification des traitements prescrits.
Conclusion : Ce bilan reflète l’importance de l’activité de CM et par conséquent l’importance du rôle du pharmacien dans la prévention du risque d’iatrogénie médicamenteuse chez le patient hospitalisé. La collaboration pharmacien-médecin résultant de cette activité, améliore considérablement la sécurisation de la prise en charge du patient. Les gériatres du CSG sont par ailleurs très satisfaits de la mise en place de cette activité, renforçant l’idée de son déploiement dans d’autres services.
Mots clés : conciliation médicamenteuse, pharmacie clinique, intervention pharmaceutique, sécurisation de la prise en charge médicamenteuse, erreurs médicamenteuses