Session Posters 2020
Catégorie : Pratique professionnelle

IMPACT DES INTERVENTIONS PHARMACEUTIQUES DANS LA PRISE EN CHARGE ANTIBIOTIQUE DES PATIENTS HOSPITALISÉS.

Réf. 017 PP
Anne-claire CUQUEL1, Cécile FICKO2, Anne-laure ANTOINE1, Safia KHENIFER3, Hubert NIELLY4, Weniko CARRE4, Tiphanie FONTAINE1, Yasmine SAÏCHI1, Virginie LAMAND1
1 : Pharmacie, HIA Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé
2 : Maladies infectieuses et tropicales, HIA Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé
3 : Médecine interne oncologie, HIA Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé
4 : Clinique médicale, HIA Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé
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Résumé du poster
Introduction : Dans notre hôpital, le pharmacien contribue à la prise en charge antibiotique selon deux voies : par l’analyse pharmaceutique quotidienne des prescriptions, et par son implication au sein de l’équipe mobile d’antibiothérapie. L’objectif principal était d’évaluer l’impact clinique, économique et organisationnel de ses interventions pharmaceutiques (IP), et les objectifs secondaires d’estimer leur pertinence et leur portée en termes de modifications d’antibiothérapies.

Matériels & méthode : Les instaurations et modifications d’antibiothérapies curatives des services cliniques d’hospitalisation conventionnelle ont été extraites de nos logiciels métiers, pendant 13 semaines, hormis celles des services de réanimation et des urgences. Les données d’intérêt et les IP ont été relevées dans un fichier d’analyse. Chaque IP a été classée, selon la catégorisation de la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC), par type de problème relevé et d’intervention proposée. La pertinence des IP a été évaluée par les infectiologues, et leur impact clinique, économique et organisationnel par un comité d’experts pluridisciplinaire sur la base de l’échelle CLEO de la SFPC.

Résultats & discussion : Au total, 796 antibiothérapies ont été incluses. Parmi les 679 analysées, 23,7% ont fait l’objet d’un total de 197 IP. Les recommandations des pharmaciens ont été suivies dans 48,2% des cas. L’évaluation médicale par les infectiologues a identifié 78,7% d’IP pertinentes dans le contexte de prescription, dont 61,3% ont engendré une correction de l’antibiothérapie. Au total, les impacts cliniques étaient : majeurs pour 17,3% (n=34) des IP, moyens pour 21,8% (n=43), mineurs pour pour 50,3% (n=99) et nuls pour 10,2% (n=20). Aucune IP n’avait d’impact clinique nuisible. L’impact économique était positif pour 73,1% (n=144) des IP et l’impact organisationnel favorable pour les équipes soignantes pour 76,6% (n=151). Des préconisations d’arrêts de prescriptions, du fait d’absences d’indications (29,4% ; n=10), présentaient un impact clinique et des impacts économiques et organisationnels positifs. Des recommandations de prolongements d’antibiothérapies et des propositions d’adaptations posologiques lors de sous-dosages (25,3% ; n=12), montraient un impact clinique majeur mais des impacts économiques et organisationnels défavorables ou nuls. Mais ils augmentaient la conformité aux recommandations, notamment au regard de leur pertinence médicale.

Conclusion : L’analyse pharmaceutique des prescriptions d’antibiotiques dans notre hôpital présente un impact positif pour les trois dimensions étudiées. Des IP à impact clinique majeur, avec ou sans impact positif économique et organisationnel, ont été identifiés comme prioritaires dans un objectif d’optimisation des pratiques pharmaceutiques et d’amélioration de l’adhésion des prescripteurs aux recommandations émises. Une étude complètera l’impact des IP émises sur l’évolution des consommations, en DDJ/1000JH.

Mots clés : Interventions pharmaceutiques, Equipe pluridisciplinaire d’antibiothérapie, Pharmacie clinique, Echelle CLEO, Impact