BILAN D’EFFICACITÉ DU REMPLACEMENT D’UN INHIBITEUR DES CALCINEURINES PAR LE BÉLATACEPT DANS LE TRAITEMENT D’ENTRETIEN ANTIREJET DES PATIENTS TRANSPLANTÉS RÉNAUX
Réf. 004 M
Agnès ROCHE1, Maria PITARD1, Philippe MAURAN1
1 : Pharmacie, CHU Lapeyronie, 371 Av. du Doyen Gaston Giraud, 34000 Montpellier
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Résumé du poster
Introduction : Le traitement d’entretien du rejet de greffe rénale repose majoritairement sur l’association de corticoïdes, d’antimétabolites et d’anticalcineurines (ICN). Le bélatacept (BELA) est utilisé en cas d’inefficacité ou de toxicité des ICN. BELA est une protéine de fusion agoniste des récepteurs CD 80-86 qui va bloquer le signal de costimulation des lymphocytes T, participant ainsi à l’inhibition du rejet de greffe. Depuis plusieurs années, cette spécialité coûteuse, a vu son utilisation augmenter (x6 de 2016 à 2021) malgré un approvisionnement contraint. Il semblait nécessaire de vérifier l’efficacité du BELA, au bout de 12 mois de traitement en remplacement des ICN, sur le maintien voire l’amélioration des paramètres biologiques en lien avec la fonction rénale : créatininémie (CREAT), DFG, urémie.
Matériels & méthode : Pour cette étude rétrospective, les données ont été extraites à partir de l’application de gestion de dossier patient informatisé DxCare, par le logiciel Business Object. Une base Access a permis de croiser les données biologiques spécifiques de chaque patient afin de calculer les moyennes des résultats aux dates clés de l’étude (Mois 0, 1, 3, 6 et 12 après J0 BELA). La normalité de distribution des données biologiques a été testée par le test de Shapiro-Wilk. Les données M1, M3, M6 et M12 étaient comparées à M0 à l’aide d’un test t de Student pour échantillons appariés ou d’un test de Wilcoxon en cas de distribution anormale du paramètre. 2 groupes ont été constitués : conversion précoce (<300 jours (J) n=14) et tardive (>300 J n=17).
Résultats & discussion : 31 patients âgés en moyenne de 54,9 ans le jour de leur transplantation et de 57,8 ans le jour de la conversion vers le BELA ont atteint 12 mois de traitement. Les causes du passage au BELA étaient une toxicité aux ICN (n=19) ou une mauvaise fonction rénale sous ICN (n=10). Pour chacun des paramètres biologiques, le traitement par BELA a permis une évolution significativement favorable : entre M0 et M12, une diminution de la CREAT et de l’urémie, ainsi qu’une augmentation du DFG ont été observées (p<0,05). Le DFG moyen est passé de 22,9 (M0) à 30,5 mL/min (M12). Concernant la CREAT moyenne, elle est passée de 261,1 (M0) à 202,2 µmol/L (M12). Les améliorations biologiques sont plus nettes pour les patients bénéficiant d’une conversion précoce (CREAT moyenne M0 296,4 Vs M12 188,5 µmol/L) Vs tardive (M0 232,0 Vs M12 213,4 µmol/L).
Conclusion : En situation d’échec avec un traitement ICN, le BELA semble constituer une alternative thérapeutique intéressante permettant d’améliorer significativement les paramètres biologiques rénaux. Les gains sont plus importants chez les patients convertis précocement après l’initiation des ICN, ce qui conforte l’intérêt de conversions précoces actuellement réalisées dans notre établissement.
Mots clés : Belatacept, Transplantation rénale, Rejet de greffe, Immunosuppression
Matériels & méthode : Pour cette étude rétrospective, les données ont été extraites à partir de l’application de gestion de dossier patient informatisé DxCare, par le logiciel Business Object. Une base Access a permis de croiser les données biologiques spécifiques de chaque patient afin de calculer les moyennes des résultats aux dates clés de l’étude (Mois 0, 1, 3, 6 et 12 après J0 BELA). La normalité de distribution des données biologiques a été testée par le test de Shapiro-Wilk. Les données M1, M3, M6 et M12 étaient comparées à M0 à l’aide d’un test t de Student pour échantillons appariés ou d’un test de Wilcoxon en cas de distribution anormale du paramètre. 2 groupes ont été constitués : conversion précoce (<300 jours (J) n=14) et tardive (>300 J n=17).
Résultats & discussion : 31 patients âgés en moyenne de 54,9 ans le jour de leur transplantation et de 57,8 ans le jour de la conversion vers le BELA ont atteint 12 mois de traitement. Les causes du passage au BELA étaient une toxicité aux ICN (n=19) ou une mauvaise fonction rénale sous ICN (n=10). Pour chacun des paramètres biologiques, le traitement par BELA a permis une évolution significativement favorable : entre M0 et M12, une diminution de la CREAT et de l’urémie, ainsi qu’une augmentation du DFG ont été observées (p<0,05). Le DFG moyen est passé de 22,9 (M0) à 30,5 mL/min (M12). Concernant la CREAT moyenne, elle est passée de 261,1 (M0) à 202,2 µmol/L (M12). Les améliorations biologiques sont plus nettes pour les patients bénéficiant d’une conversion précoce (CREAT moyenne M0 296,4 Vs M12 188,5 µmol/L) Vs tardive (M0 232,0 Vs M12 213,4 µmol/L).
Conclusion : En situation d’échec avec un traitement ICN, le BELA semble constituer une alternative thérapeutique intéressante permettant d’améliorer significativement les paramètres biologiques rénaux. Les gains sont plus importants chez les patients convertis précocement après l’initiation des ICN, ce qui conforte l’intérêt de conversions précoces actuellement réalisées dans notre établissement.
Mots clés : Belatacept, Transplantation rénale, Rejet de greffe, Immunosuppression