LIVRET THÉRAPEUTIQUE RESTREINT : UNE SOURCE DE DIVERGENCES NON INTENTIONNELLES LORS DE LA CONCILIATION MÉDICAMENTEUSE D’ENTRÉE ?
Réf. 013 PP
Adeline BONAN1, Rémi PIERAGOSTINI1, Isabelle PEYRON1, Baptiste HERVIER2, Isabelle MADELAINE-CHAMBRIN1
1 : Pharmacie, Hôpital Saint-Louis AP-HP, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris
2 : Médecine Interne, Hôpital Saint-Louis AP-HP, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris
2 : Médecine Interne, Hôpital Saint-Louis AP-HP, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris
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Résumé du poster
Introduction : La conciliation médicamenteuse d’entrée (CME) a été mise en place en mars 2021 dans le service de médecine interne de notre hôpital avec une traçabilité des interventions réalisées. L’objectif de ce travail était d´identifier les types de Divergence Non Intentionnelle (DNI) les plus fréquents et les classes pharmacologiques les plus concernées afin d’aboutir à des solutions efficaces.
Matériels & méthode : L’étude, prospective et monocentrique, s’est déroulée sur 4 mois. Toutes les CME sont réalisées selon les recommandations de la HAS [1]. Les données anonymisées recueillies étaient l’âge, le genre, le nombre de médicaments dans le BMO (Bilan Médicamenteux Optimisé) et prescrits à l’entrée des patients dans le service. Les divergences ont été listées en fonctions de leurs types et des classes pharmacologiques concernées. Les résultats sont présentés en moyenne ± écart-type pour les variables qualitatives et en proportion pour les variables quantitatives.
[1] Guide Conciliation des traitements médicamenteux en établissement de santé - HAS février 2018
Résultats & discussion : Cinquante patients (17,4 % des patients hospitalisés), d’âge moyen 62,7 ± 17,5 ans, avec un Sex ratio H/F de 0,79, ont bénéficié d’une CME et ont été inclus dans l’étude. Trente-sept patients (74 %) avaient au moins une DNI (significativement supérieur aux résultats de Pérennes et al. rapportant 42 %). Au total, 97 DNI ont été dénombrées, soit en moyenne 1,94 ± 1,90 DNI par patient. En termes de proportion, cela représente 18,1 % du nombre total de médicaments figurant dans le BMO, qui est en moyenne de 10,7 ± 5,2 médicaments par patient. Trente-sept DNI portent sur des médicaments hors livret (38,1 % des DNI observées).Parmi les DNI, la plupart (n=81, 82,7 %) étaient des « oublis ». Les principales classes pharmacologiques concernées par ce type de divergence étaient les médicaments: administrés par voie ophtalmique (n=12, 14,8 %), du système nerveux (n=10, 12,3 %), des voie digestive et métabolique comportant les inhibiteurs de la pompe à protons ou bien les hypolipémiants par exemple (n=10, 12,3 %), de la vessie instable et/ou de l’adénome prostatique (n=9, 11,1 %), et les antihypertenseurs (n=7, 8,6 %). Ces DNI s’expliquent car i) les patients sont traités avec des médicaments non disponibles au livret de l’hôpital mais pour lesquels une substitution peut être proposée au médecin ii) certaines spécialités (collyres, antihypertenseurs) sont souvent des associations de plusieurs médicaments ne figurant pas au livret en tant que combinaison mais qu’il est possible de prescrire individuellement.
[2] Pérennes et al, " Medication reconciliation: An innovative experience in an internal medicine unit to decrease errors due to inacurrate medication histories ": Science Direct – La presse Médicale- ELSEVIER 2011
Conclusion : Les DNI les plus fréquentes portent sur des médicaments non référencés au livret de l’hôpital pour lesquels une équivalence est possible. Un module proposant le(s) médicament(s) disponible(s), dans le livret, au médecin pourrait être une piste d’amélioration du logiciel de prescription. Dans l’attente de cette optimisation, des fiches mémos d’aide à la prescription réalisés par des pharmaciens et validées par des médecins spécialistes ont été réalisées. Un travail est en cours pour évaluer leur impact sur la fréquence des DNI.
Mots clés : Conciliation médicamenteuse d´entrée, Livret Thérapeutique, Divergences Non Intentionnelles
Matériels & méthode : L’étude, prospective et monocentrique, s’est déroulée sur 4 mois. Toutes les CME sont réalisées selon les recommandations de la HAS [1]. Les données anonymisées recueillies étaient l’âge, le genre, le nombre de médicaments dans le BMO (Bilan Médicamenteux Optimisé) et prescrits à l’entrée des patients dans le service. Les divergences ont été listées en fonctions de leurs types et des classes pharmacologiques concernées. Les résultats sont présentés en moyenne ± écart-type pour les variables qualitatives et en proportion pour les variables quantitatives.
[1] Guide Conciliation des traitements médicamenteux en établissement de santé - HAS février 2018
Résultats & discussion : Cinquante patients (17,4 % des patients hospitalisés), d’âge moyen 62,7 ± 17,5 ans, avec un Sex ratio H/F de 0,79, ont bénéficié d’une CME et ont été inclus dans l’étude. Trente-sept patients (74 %) avaient au moins une DNI (significativement supérieur aux résultats de Pérennes et al. rapportant 42 %). Au total, 97 DNI ont été dénombrées, soit en moyenne 1,94 ± 1,90 DNI par patient. En termes de proportion, cela représente 18,1 % du nombre total de médicaments figurant dans le BMO, qui est en moyenne de 10,7 ± 5,2 médicaments par patient. Trente-sept DNI portent sur des médicaments hors livret (38,1 % des DNI observées).Parmi les DNI, la plupart (n=81, 82,7 %) étaient des « oublis ». Les principales classes pharmacologiques concernées par ce type de divergence étaient les médicaments: administrés par voie ophtalmique (n=12, 14,8 %), du système nerveux (n=10, 12,3 %), des voie digestive et métabolique comportant les inhibiteurs de la pompe à protons ou bien les hypolipémiants par exemple (n=10, 12,3 %), de la vessie instable et/ou de l’adénome prostatique (n=9, 11,1 %), et les antihypertenseurs (n=7, 8,6 %). Ces DNI s’expliquent car i) les patients sont traités avec des médicaments non disponibles au livret de l’hôpital mais pour lesquels une substitution peut être proposée au médecin ii) certaines spécialités (collyres, antihypertenseurs) sont souvent des associations de plusieurs médicaments ne figurant pas au livret en tant que combinaison mais qu’il est possible de prescrire individuellement.
[2] Pérennes et al, " Medication reconciliation: An innovative experience in an internal medicine unit to decrease errors due to inacurrate medication histories ": Science Direct – La presse Médicale- ELSEVIER 2011
Conclusion : Les DNI les plus fréquentes portent sur des médicaments non référencés au livret de l’hôpital pour lesquels une équivalence est possible. Un module proposant le(s) médicament(s) disponible(s), dans le livret, au médecin pourrait être une piste d’amélioration du logiciel de prescription. Dans l’attente de cette optimisation, des fiches mémos d’aide à la prescription réalisés par des pharmaciens et validées par des médecins spécialistes ont été réalisées. Un travail est en cours pour évaluer leur impact sur la fréquence des DNI.
Mots clés : Conciliation médicamenteuse d´entrée, Livret Thérapeutique, Divergences Non Intentionnelles