ÉVALUATION D’UNE COLLABORATION ENTRE PHARMACIENS ET MÉDECINS ANESTHÉSISTES-RÉANIMATEURS DANS LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE PÉRI-OPÉRATOIRE DES PATIENTS EN PARCOURS DE CHIRURGIE PROGRAMMÉE
Réf. 015 PP
Justine SAISON1, Jérémy LA1, Soumaya AISSI1, Isabelle DEBRIX1, Florence FEDERSPIEL1
1 : Pharmacie , Tenon, 4 rue de la Chine, 75020 Paris
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Résumé du poster
Introduction : Une précédente évaluation des pratiques professionnelles réalisée sur notre site a mis en exergue l’existence d’erreurs de prise en charge médicamenteuse (PECM) pour les patients hospitalisés en chirurgie programmée. Lors de la consultation pré-anesthésique (CPA), les dossiers d’anesthésie (DA) renseignés par les médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR) comportent souvent des erreurs ou omissions. Des erreurs de prescriptions post-opératoires sont aussi observées.
Le but de ce travail est donc d’évaluer une proposition de collaboration entre pharmaciens et MAR, consistant à mettre à disposition dans le dossier informatisé du patient (DPI) un bilan médicamenteux (BM) exhaustif.
Matériels & méthode : Les patients sont inclus sur les critères suivants : existence de comorbidités et/ou notion de traitements nécessitant un management péri-opératoire particulier. Un entretien téléphonique est proposé à chaque patient avant sa CPA par un préparateur ou un externe en pharmacie formé à la conciliation des traitements médicamenteux. Une discussion avec le pharmacien d’officine ou le médecin traitant et le recueil d’ordonnances viennent compléter la rédaction d’un BM, validé et intégré au DPI par un pharmacien senior. L’import informatisé du BM permet au MAR de renseigner et compléter le DA lors de la CPA, ainsi que la première prescription hospitalière (PPH). Une analyse pharmaceutique réalisée en début de séjour permet la validation des consignes péri-opératoires du traitement.
Résultats & discussion : L’analyse porte sur 43 patients, d’âge moyen de 70 ans +/- 13. En moyenne les conciliations durent 54 minutes, et sont réalisées 4 jours avant la CPA. Elles mettent en évidence 19 divergences par rapport à la CPA (14% des patients, 12 non intentionnelles et 7 intentionnelles). L’emploi du BM au cours des CPA pour prescrire le THP concerne 77% des cas. Ce dernier est incomplet dans 3% des cas malgré une importation du BM, et dans 20% en cas de non-importation. Concernant les consignes d’arrêt et de reprise péri-opératoires, elles sont attendues dans 74% des DA : 75% des arrêts et 0% des reprises ont été renseignés.
Quant à la PPH, elle est réalisée soit la veille de l’intervention (18%), le jour même (76%), le lendemain (3%), ou 4 jours après (53%). Dans 44% des cas elle intègre le THP. L’analyse pharmaceutique de cette PPH permet de relever 76 problèmes liés à la thérapeutique (dont 64 grâce à la conciliation préalable soit 84%), ce qui concerne 51% des patients. Elle a aussi montré que 2 patients n’avaient aucun THP. Par ailleurs, 63% des THP arrêtés momentanément en péri-opératoire ont été correctement repris.
Conclusion : Ces résultats montrent la pertinence d’une collaboration entre pharmaciens et MAR dans la PECM ciblée en chirurgie programmée, notamment en chirurgie conventionnelle où le profil des patients à risque s’accroit avec l’âge, les comorbidités et l’incompatibilité́ avec la chirurgie ambulatoire. Une analyse pharmaceutique assortie à la conciliation a montré son efficacité en mettant en avant les PLT, pour un temps pharmaceutique consacré acceptable. La PECM s’en trouve donc améliorée.
Mots clés : chirurgie, anesthésie, pharmacie clinique, conciliation, dossier patient informatisé
Le but de ce travail est donc d’évaluer une proposition de collaboration entre pharmaciens et MAR, consistant à mettre à disposition dans le dossier informatisé du patient (DPI) un bilan médicamenteux (BM) exhaustif.
Matériels & méthode : Les patients sont inclus sur les critères suivants : existence de comorbidités et/ou notion de traitements nécessitant un management péri-opératoire particulier. Un entretien téléphonique est proposé à chaque patient avant sa CPA par un préparateur ou un externe en pharmacie formé à la conciliation des traitements médicamenteux. Une discussion avec le pharmacien d’officine ou le médecin traitant et le recueil d’ordonnances viennent compléter la rédaction d’un BM, validé et intégré au DPI par un pharmacien senior. L’import informatisé du BM permet au MAR de renseigner et compléter le DA lors de la CPA, ainsi que la première prescription hospitalière (PPH). Une analyse pharmaceutique réalisée en début de séjour permet la validation des consignes péri-opératoires du traitement.
Résultats & discussion : L’analyse porte sur 43 patients, d’âge moyen de 70 ans +/- 13. En moyenne les conciliations durent 54 minutes, et sont réalisées 4 jours avant la CPA. Elles mettent en évidence 19 divergences par rapport à la CPA (14% des patients, 12 non intentionnelles et 7 intentionnelles). L’emploi du BM au cours des CPA pour prescrire le THP concerne 77% des cas. Ce dernier est incomplet dans 3% des cas malgré une importation du BM, et dans 20% en cas de non-importation. Concernant les consignes d’arrêt et de reprise péri-opératoires, elles sont attendues dans 74% des DA : 75% des arrêts et 0% des reprises ont été renseignés.
Quant à la PPH, elle est réalisée soit la veille de l’intervention (18%), le jour même (76%), le lendemain (3%), ou 4 jours après (53%). Dans 44% des cas elle intègre le THP. L’analyse pharmaceutique de cette PPH permet de relever 76 problèmes liés à la thérapeutique (dont 64 grâce à la conciliation préalable soit 84%), ce qui concerne 51% des patients. Elle a aussi montré que 2 patients n’avaient aucun THP. Par ailleurs, 63% des THP arrêtés momentanément en péri-opératoire ont été correctement repris.
Conclusion : Ces résultats montrent la pertinence d’une collaboration entre pharmaciens et MAR dans la PECM ciblée en chirurgie programmée, notamment en chirurgie conventionnelle où le profil des patients à risque s’accroit avec l’âge, les comorbidités et l’incompatibilité́ avec la chirurgie ambulatoire. Une analyse pharmaceutique assortie à la conciliation a montré son efficacité en mettant en avant les PLT, pour un temps pharmaceutique consacré acceptable. La PECM s’en trouve donc améliorée.
Mots clés : chirurgie, anesthésie, pharmacie clinique, conciliation, dossier patient informatisé