AIGUILLES POUR PONCTION LOMBAIRE : 100% ATRAUMATIQUE ?
Réf. 004 DM
Inès BEDOUDA1, Inais AOUADI1, Emilie RODRIGUES1, Sabine GNAMIEN-CLERMONT1
1 : Pharmacie, Ambroise Paré, 9 avenue Charles de Gaulle, 92100 Boulogne billancourt
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Résumé du poster
Introduction : Le comité de lutte contre la douleur (CLUD) a édité en 2014 des recommandations pour limiter le risque de syndrome post ponction lombaire (PL). Plusieurs facteurs de risque liés à l’aiguille avaient été identifiés : le diamètre, l’orientation et le type de biseau. L’utilisation d’aiguilles atraumatiques a été fortement recommandée car un biseau tranchant (dit Quincke) peut provoquer des brèches de la dure-mère avec fuite de liquide céphalo-rachidien (LCR). A ce jour ces aiguilles « Quincke » n’ont pu être totalement supprimées sur l’hôpital. L’objectif de ce travail est de réaliser un état des lieux sur l’usage des aiguilles de Quincke en service de soin et sur leurs indications.
Matériels & méthode : Une analyse des consommations des aiguilles de Quincke sur les 4 dernières années a été réalisée ainsi qu’un audit dans les services consommateurs à destination des médecins (séniors et internes) composé de 8 questions portant sur les indications des aiguilles de Quincke et des aiguilles atraumatiques et sur les aspects pratiques de réalisation de PL. Le service d’anesthésie a été exclu de notre étude car ses consommations ne sont pas en lien avec la PL.
Résultats & discussion : Les consommations annuelles des aiguilles de Quincke restent majoritaires et représentent en moyenne 71% des aiguilles de PL. Ces consommations sont très hétérogènes selon les services : la radiologie et la pédiatrie utilisent presque exclusivement les aiguille de Quincke contrairement à la médecine interne et la réanimation (11% et 39% respectivement).
L’audit a été réalisé dans 6 services consommateurs : la dermatologie, la radiologie, la réanimation, la médecine interne, les urgences et la pédiatrie et 13 médecins ont été audités.
Les raisons évoquées par les utilisateurs pour justifier l’usage les aiguilles de Quincke sont : l’utilisation en deuxième intention après échec de la PL avec les aiguilles atraumatiques (22%), un ressenti du franchissement des barrières plus difficile (22%), et la facilité d’utilisation (17%). 4 des 13 professionnels audités rencontrent des difficultés de ponction chez les personnes âgées en raison de leur rachis plus compliqué, souvent arthrosique et évoquent un syndrome post PL plus rare chez ces patients. Selon la pédiatrie la longueur des aiguilles atraumatiques ne serait pas adaptée aux enfants de moins de 10 ans. Seulement trois professionnels ne connaissaient pas les recommandations du CLUD.
Conclusion : L’état des lieux montre que depuis 2014, les recommandations du CLUD restent encore difficiles à appliquer dans tous les services. Les médecins connaissent les recommandations mais semblent encore rencontrer des difficultés dans certaines indications. La forte proportion d’utilisation d’aiguilles de Quincke dans certains services nécessiterait une nouvelle sensibilisation des équipes.
Mots clés : aiguille de Quincke, aiguille atraumatique, Ponction lombaire, audit, consommations
Matériels & méthode : Une analyse des consommations des aiguilles de Quincke sur les 4 dernières années a été réalisée ainsi qu’un audit dans les services consommateurs à destination des médecins (séniors et internes) composé de 8 questions portant sur les indications des aiguilles de Quincke et des aiguilles atraumatiques et sur les aspects pratiques de réalisation de PL. Le service d’anesthésie a été exclu de notre étude car ses consommations ne sont pas en lien avec la PL.
Résultats & discussion : Les consommations annuelles des aiguilles de Quincke restent majoritaires et représentent en moyenne 71% des aiguilles de PL. Ces consommations sont très hétérogènes selon les services : la radiologie et la pédiatrie utilisent presque exclusivement les aiguille de Quincke contrairement à la médecine interne et la réanimation (11% et 39% respectivement).
L’audit a été réalisé dans 6 services consommateurs : la dermatologie, la radiologie, la réanimation, la médecine interne, les urgences et la pédiatrie et 13 médecins ont été audités.
Les raisons évoquées par les utilisateurs pour justifier l’usage les aiguilles de Quincke sont : l’utilisation en deuxième intention après échec de la PL avec les aiguilles atraumatiques (22%), un ressenti du franchissement des barrières plus difficile (22%), et la facilité d’utilisation (17%). 4 des 13 professionnels audités rencontrent des difficultés de ponction chez les personnes âgées en raison de leur rachis plus compliqué, souvent arthrosique et évoquent un syndrome post PL plus rare chez ces patients. Selon la pédiatrie la longueur des aiguilles atraumatiques ne serait pas adaptée aux enfants de moins de 10 ans. Seulement trois professionnels ne connaissaient pas les recommandations du CLUD.
Conclusion : L’état des lieux montre que depuis 2014, les recommandations du CLUD restent encore difficiles à appliquer dans tous les services. Les médecins connaissent les recommandations mais semblent encore rencontrer des difficultés dans certaines indications. La forte proportion d’utilisation d’aiguilles de Quincke dans certains services nécessiterait une nouvelle sensibilisation des équipes.
Mots clés : aiguille de Quincke, aiguille atraumatique, Ponction lombaire, audit, consommations