Session Posters 2022
Catégorie : Pratique professionnelle

NOUVEAU PARCOURS DE PRISE EN CHARGE DU PATIENT ATTEINT D’HYPERCHOLESTÉROLÉMIE IMPLIQUANT LE PHARMACIEN CLINICIEN EN SERVICE DE CARDIOLOGIE

Réf. 025 PP
William CHAMPEAU1, Olivier VARENNE2, Fabien PICARD2, Ornella CONORT1
1 : Pharmacie Clinique, Hôpital Cochin, 27 Rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 PARIS
2 : Cardiologie, Hôpital Cochin, 27 Rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 PARIS
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Résumé du poster
Introduction : La prise en charge des dyslipidémies des patients à haut risque cardiovasculaire demeure une priorité dans la prévention des accidents ischémiques et leurs récidives. Le traitement par statine et ézétimibe en complément des mesures diététiques ne permet pas à tous les patients d’atteindre la cible de LDL-cholestérol recommandée (0,7g/l revue à 0,55g/l en 2019). L’arrivée des traitements injectables par anticorps monoclonaux anti-PCSK9 permet d’optimiser la prise en charge de ces patients; le blocage de cette enzyme entrainant une baisse significative du LDL-c.
L’objectif est de décrire la mise en place d’une prise en charge pluridisciplinaire pour l’instauration d’un traitement par anti-PCSK9 relevant de la nouvelle gradation des soins en ambulatoire et permettant un financement forfaitaire équivalent à un GHS plein de cardiologie.

Matériels & méthode : L’instauration d’un anti-PCSK9 est proposée par les cardiologues. La demande est validée par le pharmacien selon l’ HAS puis transmise à l’assurance maladie. Après accord, une hospitalisation de jour est programmée.
Le jour de l’HDJ, le patient est vu par la diététicienne qui évalue ses habitudes alimentaires et lui propose des solutions pour adapter ses comportements en fonction des objectifs fixés.
L’entretien avec le pharmacien permet de rappeler la physiopathologie de la maladie coronaire et le lien avec le cholestérol. Le traitement par anti-PSCK9 en stylo prêt à l’emploi est expliqué, incluant les modalités pratiques d’administration, la conservation du produit, le mécanisme d’action et les effets escomptés. L’ensemble de la prise en charge cardio-vasculaire est réexpliquée au patient. Un lien ville/hôpital est créé avec l’implication du pharmacien d’officine (appel en amont pour s’assurer de la disponibilité du produit et envoi des mêmes documents d’information remis au patient ainsi que le calendrier de suivi mensuel des administrations).
L’IDE montre au patient la manière de procéder à l’auto-injection puis laisse le patient réaliser lui-même sa première administration.
Le médecin rédige un CR standardisé de l’ensemble des interventions.

Résultats & discussion : Sur 3 mois, 6 patients ont bénéficié d’une procédure d’initiation de traitement au cours d’une HDJ. Quatre ont un antécédent d’infarctus du myocarde et 2 de coronaropathie stentée. Tous les patients sont traités par ezetimibe à dose pleine. La statine à dose maximale est présente chez 4 patients, 1 autre à dose maximale tolérée et un dernier intolérant. Une patiente a stoppé le traitement pour hypersensibilité. A 1 mois, le taux moyen de LDL-c est de 0,57 (SD 0,36) g/l contre 1,43 (SD 0,67) g/l avant traitement, soit une baisse de 62,2%.

Conclusion : Cette nouvelle alternative offre une nouvelle prise en charge à des patients à haut risque vasculaire en échec de traitement hypolipémiant. L’organisation en HDJ pluridisciplinaire permet un accompagnement personnalisé. Le suivi des patients confirme la tendance à la baisse du LDL-c. La poursuite du lien ville/hôpital optimise la prise en charge au long cours avec notamment le suivi de l’efficacité lors de chaque dispensation.

Mots clés : Education thérapeutique, Entretien pharmaceutique, Lien ville-hôpital, Parcours de soins, Sécurisation de la prise en charge médicamenteuse