LA LETTRE DE PHARMACOVIGILANCE : UN OUTIL DE COMMUNICATION ET SENSIBILISATION
Réf. 015 M
Oral
Pierre-françois ROGLIANO1, Nejib BORGAAOUI1, Stéphanie MOULY1, Stéphanie LE POOLE1
1 : Pharmacie, Centre Hospitalier Rives de Seine, 36 boulevard du général Leclerc, 92205 Neuilly-sur-seine
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Résumé du poster
Introduction : La sensibilisation des professionnels à la pharmacovigilance (PV) est un enjeu majeur des établissements de santé. En effet, les notifications d’effets indésirables (EI) ou déclarations d’incidents liés au circuit du médicament (CM) sont souvent jugées chronophages et/ou inutiles, à l’origine d’une sous-déclaration. L’objectif de ce travail est de proposer un outil de communication simple de sensibilisation à la PV et d’augmenter ainsi les notifications spontanées d’EI liés au médicament.
Matériels & méthode : Un interne en pharmacie et un pharmacien ont imaginé une lettre de pharmacovigilance (LPV), sous forme d’un poster A4 organisé en plusieurs parties : 1/ EI médicamenteux marquants ou rares survenus sur l’établissement, déclarés au Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV), directement notifiés par les prescripteurs ou observés lors de l’analyse pharmaceutique des prescriptions. 2/ lncidents du CM concernant les étapes de prescription (EP), dispensation (ED) et administration (EA). Les incidents liés à l’EP sont principalement constatés lors de la validation pharmaceutique et peuvent avoir donné lieu à une intervention pharmaceutique tracée sur le logiciel ActIP® de la SFPC. Les incidents liés à l’ED sont issus d’un tableau de recueil interne regroupant les non conformités survenues à la PUI. Les incidents liés à l’EA sont issus de fiches d’événements indésirables déclarées dans le logiciel Bluekango®. 3/ Rappels de bon usage ou vigilance émis par l’ANSM ou retrouvés sur le site des réseaux français des CRPV. 4/ Vigilances diverses et messages importants concernant les médicaments.
Résultats & discussion : La LPV est publiée chaque semestre et diffusée à l’ensemble des professionnels via plusieurs canaux : e-mail, présentation en COMEDIMS et mise en ligne sur Bluekango®. Depuis sa création en octobre 2020, 7 LPV ont été diffusées et ont permis de communiquer sur 22 EI médicamenteux survenus sur l’établissement, 19 incidents liés à l’EP, 20 à l´ED et 23 à l’EA. Vingt alertes ANSM et règles de bon usage ont également été rappelés ainsi que 14 autres vigilances diverses ou risque d’erreurs. Cet outil a permis d’augmenter le nombre d’EI déclarés auprès du CRPV de 143 % (14 déclarations en 2019 VS 34 en 2021). De plus, ces LPV sont l’occasion de sensibiliser les professionnels sur d’autres notions en lien avec la PV comme "l’informaticovigilance" (liée aux logiciels d’aide à la prescription) qui peut être à l’origine d’erreur médicamenteuse. En cas d’incidents survenus sur certains médicaments (ex : insulines, dispositifs transdermiques, collyres) des rappels vers des documents de bon usage réalisés par l’équipe pharmaceutique sont effectués. Enfin, cet outil a également permis d’alerter sur des risques de confusion de médicaments aux conditionnements similaires ou liés à des changements de marché.
Conclusion : Ce nouvel outil a permis de sensibiliser un grand nombre de professionnels sur la notion de PV grâce à une lecture rapide et la diffusion de cas concrets survenus au sein même de l’établissement. La mise en place des LPV a donné lieu à des retours positifs des médecins et IDE qui se sont accompagnés d’une augmentation considérable du nombre de déclarations d’EI sur notre établissement.
Mots clés : Pharmacovigilance, Communication, Iatrogénie
Matériels & méthode : Un interne en pharmacie et un pharmacien ont imaginé une lettre de pharmacovigilance (LPV), sous forme d’un poster A4 organisé en plusieurs parties : 1/ EI médicamenteux marquants ou rares survenus sur l’établissement, déclarés au Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV), directement notifiés par les prescripteurs ou observés lors de l’analyse pharmaceutique des prescriptions. 2/ lncidents du CM concernant les étapes de prescription (EP), dispensation (ED) et administration (EA). Les incidents liés à l’EP sont principalement constatés lors de la validation pharmaceutique et peuvent avoir donné lieu à une intervention pharmaceutique tracée sur le logiciel ActIP® de la SFPC. Les incidents liés à l’ED sont issus d’un tableau de recueil interne regroupant les non conformités survenues à la PUI. Les incidents liés à l’EA sont issus de fiches d’événements indésirables déclarées dans le logiciel Bluekango®. 3/ Rappels de bon usage ou vigilance émis par l’ANSM ou retrouvés sur le site des réseaux français des CRPV. 4/ Vigilances diverses et messages importants concernant les médicaments.
Résultats & discussion : La LPV est publiée chaque semestre et diffusée à l’ensemble des professionnels via plusieurs canaux : e-mail, présentation en COMEDIMS et mise en ligne sur Bluekango®. Depuis sa création en octobre 2020, 7 LPV ont été diffusées et ont permis de communiquer sur 22 EI médicamenteux survenus sur l’établissement, 19 incidents liés à l’EP, 20 à l´ED et 23 à l’EA. Vingt alertes ANSM et règles de bon usage ont également été rappelés ainsi que 14 autres vigilances diverses ou risque d’erreurs. Cet outil a permis d’augmenter le nombre d’EI déclarés auprès du CRPV de 143 % (14 déclarations en 2019 VS 34 en 2021). De plus, ces LPV sont l’occasion de sensibiliser les professionnels sur d’autres notions en lien avec la PV comme "l’informaticovigilance" (liée aux logiciels d’aide à la prescription) qui peut être à l’origine d’erreur médicamenteuse. En cas d’incidents survenus sur certains médicaments (ex : insulines, dispositifs transdermiques, collyres) des rappels vers des documents de bon usage réalisés par l’équipe pharmaceutique sont effectués. Enfin, cet outil a également permis d’alerter sur des risques de confusion de médicaments aux conditionnements similaires ou liés à des changements de marché.
Conclusion : Ce nouvel outil a permis de sensibiliser un grand nombre de professionnels sur la notion de PV grâce à une lecture rapide et la diffusion de cas concrets survenus au sein même de l’établissement. La mise en place des LPV a donné lieu à des retours positifs des médecins et IDE qui se sont accompagnés d’une augmentation considérable du nombre de déclarations d’EI sur notre établissement.
Mots clés : Pharmacovigilance, Communication, Iatrogénie